Tout comme chaque individu possède des empreintes digitales qui lui sont uniques, il exhale un air tout aussi personnel, selon Renato Zenobi (Polytechnique ETH de Zurich).
Voulant caractériser un phénotype métabolique, Zenobi et coll. ont analysé chez 11 volontaires, le contenu en produits chimiques de l’air exhalé par spectrométrie de masse, à différents moments de la journée, et pendant 9 jours. Ils assimilent cela à un « profilage métabolique ». Leurs résultats leur livrent l’existence d’une signature hautement différenciée d’un individu à l’autre. Ainsi, le phénotype métabolique varie en fonction de facteurs externes et internes (par exemple alimentation, composition du microbiome, exposition à des produits chimiques…) et de l’heure de la journée. Mais il reste une composition de base stable dans le temps et spécifique à chaque individu. Les facteurs qui contribuent à cette signature individuelle de l’air exhalé demeurent inconnus.
Au-delà de l’anecdote, cet air exhalé unique présente un intérêt dans la perspective de la médecine personnalisée. « L’étude de l’air exhalé, qui ne nécessite aucune méthode invasive, et qui est une source intéressante d’informations, pourrait être incorporée aux études du métabolome, en complément des analyses portant sur les biofluides (urine, plasma, etc.). »
PLoS One, 3 avril 2013
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