La semaine de 4 jours désynchronise

Publié le 26/05/2010
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Dans un récent rapport sur l’aménagement du temps scolaire et la santé de l’enfant (« le Quotidien » du 28 janvier), l’Académie de médecine dénonçait, à l’image des spécialistes des rythmes biologiques, la semaine de 4 jours. Instituée en 2008, elle ne serait pas favorable à l’enfant, qui se trouve « plus désynchronisé le lundi et le mardi matin que dans la semaine habituelle de 4 jours et demi ». Cette désynchronisation se matérialise par des troubles atypiques tels que la fatigue, la mauvaise qualité du sommeil et de l’appétit, des troubles de la concentration et des performances moindres.

Une expertise collective de l’INSERM menée en 2001 soulignait que les variations hebdomadaires de l’activité intellectuelle sont, à la différence des variations journalières, davantage le reflet de l’aménagement du temps scolaire que d’une « rythmicité endogène propre à l’élève ». Pour tenir compte des données biologiques, il faudrait une année scolaire de 180 à 200 jours au lieu des 144 jours de classe actuels (avec la réduction des grandes vacances), 4 à 6 heures par jour selon l’âge de l’élève et 4 jours et demi à 5 jours de classe par semaine en fonction des saisons ou des conditions locales.

Les Académiciens insistaient également sur le « rôle fondamental du sommeil pour la bonne santé de l’enfant ». Quelle que soit la durée de son sommeil la nuit précédente (et encore plus s’il s’est couché tard), l’enfant arrive fatigué à l’école à 8 h 30. Entre 3 et 10 ans, la durée du sommeil nocturne est réduite d’environ 10 minutes par an. « Cette diminution progressive du temps de sommeil est liée à un retard lui-même progressif de l’heure du coucher », ajoutaient les rapporteurs, en indiquant que la fatigue peut également être en rapport avec un excès d’activité, qu’elles soient de loisirs ou de soutiens scolaires divers.

Le Quotidien du Mdecin

Source : Le Quotidien du Médecin: 8777