Editorial

Avant-garde

Publié le 24/03/2011
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Ce nouveau numéro spécial couvre une bonne partie de l’actualité médicale et professionnelle de la pneumologie. Le paysage sanitaire français est sans cesse remanié et connaît actuellement un bouleversement avec l’application de la loi HPST dans un contexte de crise financière, de contraintes budgétaires et d’une politique de réduction de l’offre hospitalière publique. La mise en place des agences régionales de santé (ARS), la première mise en œuvre des décrets sur l’éducation thérapeutique, les discussions prolongées sur l’élaboration du développement professionnel continu (DPC) toujours en attente de décret et les restructurations hospitalières ne doivent pas nous détourner de nos missions premières. Prendre en charge de façon optimale les patients souffrant de maladies respiratoires, faire progresser nos connaissances et innover dans le domaine thérapeutique sont nos principales missions.

Ce numéro illustre le dynamisme de notre spécialité, que ce soit dans l’organisation des soins, avec ce travail ambitieux sur l’évaluation de la télémédecine, la constitution de nouvelles cohortes telle que « Cofibro » ou la mise en œuvre de thérapies ciblées en oncologie. La création en partenariat avec nos collègues hépato-gastro-entérologues d’une fédération nationale des spécialistes d’organes en oncologie (FNS2O) a aussi pour objet de convaincre ceux qui pourraient encore en douter de la nécessaire prise en compte des spécialistes d’organes pour assurer une qualité optimale de prise en charge des patients atteints de cancer thoracique.

Cette année a vu le développement du FondS de dotation en santé respiratoire qui a contribué avec dynamisme au financement de nombreux projets de recherche. Ce fondS rejoindra à terme la « Fondation du souffle » qui devrait voir le jour dès le mois de juin. Nous aurons l’occasion d’en reparler.

L’intérêt que la pneumologie porte au cancer des sujets âgés, aux patients souffrant d’asthme sévère, ou aux particularités de la BPCO chez les femmes, témoigne de notre implication avant-gardiste alors que ces sujets sont peu considérés par nos tutelles ou par les industriels de santé en raison de leur manque de « rentabilité ». Le système de rentabilité, promu par nos dirigeants, pousse le médecin à « faire de l’activité », toujours plus, alors que la logique médicale voudrait une pratique de soins équitable, cohérente et de qualité pour tous, couplée à une économie raisonnée. Cette évidence ne semble pas toujours partagée… À suivre !

LE BUREAU DE LA FFP

Source : Bilan spécialistes