La cohorte harmonisée NHLBI, regroupant quatre cohortes américaines de 1987 à 2016, a permis de comparer le taux d’incidence des évènements coronariens (infarctus du myocarde, arrêts cardiaques réanimés ou décès liés à une coronaropathie) à celui des évènements respiratoires chroniques sévères (hospitalisations ou décès) ; tous les cas prévalents étaient exclus (1).
Sur une population de 22 413 adultes (âge moyen 61 ans), 738 ont présenté un évènement respiratoire, 3 746 un évènement coronarien et 208 ont eu les deux.
Les taux de densité d’incidence ont été calculés pour 1 000 personnes-années après ajustement sur l’âge, le sexe et l’origine ethnique.
Les résultats montrent que le taux de densité d’incidence des évènements cardiovasculaires diminue de 6 fois (de 14,6 à 2,6) pendant les trois décennies, alors qu’il reste relativement stable (0,7 à 0,5) pour les pathologies respiratoires chroniques. Ces résultats sont convergents dans les deux groupes, que les patients soient fumeurs actifs ou non-fumeurs.
Face à ce problème de santé publique, de nouvelles approches de prévention des pathologies obstructives respiratoires chroniques sont nécessaires.
(1) Oelsner E. et al. Comparing respiratory versus cardiovascular event rates, 1987-2016 : NHLBI Pooled Cohorts Study. ERS 2017. Abstract OA1782
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