Les biothérapies disponibles ont amélioré la prise en charge de l’asthme sévère mais des progrès restent à faire pour les patients corticodépendants ou mal contrôlés ainsi que pour ceux non éligibles à ces traitements (non Th2, asthme non à éosinophiles avec éosinophilie sanguine < 300 cellules/microlitre).
La diminution de l’utilisation des corticoïdes oraux chez les patients asthmatiques sévères fait désormais partie des recommandations. Environ 20 % des asthmatiques sévères sont corticodépendants. « Or, la corticothérapie orale (CSO) au long cours, même à faible dose, a de nombreux effets secondaires : ostéoporose, prise de poids, diabète de type 2, cataracte, insuffisance cardiaque… », souligne le Pr Arnaud Bourdin du CHRU de Montpellier.
L’objectif de l’étude Ponente était de démontrer que le benralizumab permet un sevrage en CSO dans l’asthme sévère grâce à un algorithme personnalisé prenant en compte le risque d’insuffisance surrénalienne cortico-induite. Environ trois patients sur cinq (62,2 %) traités par benralizumab ont été complètement sevrés de CSO et environ quatre patients sur cinq (80,6 %) ont pu soit être sevrés totalement, soit réduire leur dose de CSO à 5 mg ou moins. Près des trois quarts des patients (74,2 %) n’ont pas présenté d’exacerbation au cours de la phase de sevrage. La réduction en CSO a été observée quel que soit le taux d’éosinophiles à l’inclusion.
Le tézépélumab est un médicament innovant, actuellement en développement, d’une nouvelle classe qui bloque l’action de la lymphopoïétine stromale thymique (TSLP). « Il existe des récepteurs à la TSLP sur l’ensemble des cellules inflammatoires de l’arbre bronchique. Cibler la TSLP serait potentiellement la clé de voûte pour agir sur tous les asthmes et plus particulièrement sur ceux qui n’ont pas un profil Th2 », a expliqué le Pr Pascal Chanez (AP-HM, Marseille).
L’efficacité du tézépélumab a été démontrée dans l’étude de phase 3 Navigator chez des patients présentant un asthme sévère non contrôlé. À 52 semaines, le tézépélumab a démontré une réduction significative de 56 % du taux annualisé d’exacerbations versus placebo dans l’ensemble de la population et de 41 % chez les patients non Th2 présentant une avec éosinophilie sanguine < 300 cellules/microlitre.
D'après une conférence de presse organisée par AstraZeneca
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