L’apatridie, mal du siècle ?

Publié le 05/11/2015
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« Dans le temps limité où les enfants apprennent à être des enfants, l’apatridie peut graver dans la pierre des problèmes qui les hantent tout au long de leur enfance et, ainsi, les condamner à une vie de discrimination, de frustration et de désespoir. » Ainsi parle Antonio Guterres, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, dans un rapport présenté hier à New York au siège de l’organisation, et qui calcule que toutes les 10 minutes naît quelque part dans le monde un enfant sans nationalité.

Ce document précise que, exacerbé par le conflit en Syrie qui a conduit à la pire crise migratoire en Europe depuis 1945, le problème va croissant. Il met aussi en évidence les difficultés d’accès pour les personnes apatrides à l’éducation, à l’emploi et… à la santé.

Face à ce noir tableau, le HCR répète son appel, lancé il y a un an, visant à mettre fin au statut d’apatride d’ici à 2024. Il engage les États à agir sur quatre leviers : permettre aux enfants d’obtenir la nationalité du pays dans lequel ils sont nés, abroger les lois qui empêchent les mères de transmettre leur nationalité, supprimer les lois et les pratiques discriminatoires, garantir l’enregistrement universel des naissances.

K. P.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9447