Des années de vie perdues

Ostéoporose : une fracture, cela peut être grave

Publié le 08/10/2012
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Crédit photo : BSIP

COMME CHAQUE année le GRIO (Groupe de Recherche et d’Information sur l’Ostéoporose) organise une journée, dans le cadre de la Journée mondiale contre l’ostéoporose, le 20 octobre 2012. En privilégiant un message particulier : cette année la nécessité de mettre en œuvre, en cas de fracture sévère un traitement anti-ostéoporotique. En effet, comme l’a rappelé le Pr Christian Marcelli (Caen), ces fractures sont potentiellement graves (1).

Gravité qui se mesure d’abord en termes d’années de vie perdues, avec un impact négatif significatif chez la femme comme chez l’homme, avant et après 75 ans. Un impact d’autant plus important que le sujet est jeune : par exemple, 6 ans de perdus chez les hommes âgés de 60 à 64 ans contre 1,4 chez ceux de plus de 80 ans.

Parmi les fractures sévères, la fracture vertébrale ostéoporotique est primordiale et trompeuse : souvent prise pour une poussée d’arthrose, elle est souvent la seule fracture caractéristique de la faillite du système de soutien osseux. Les nouvelles recommandations du GRIO insistent sur la recherche de ces fractures, en particulier chez des femmes de plus de 70 ans, ou ayant déjà des antécédents de fracture vertébrale, ou souffrant d’une maladie chronique prédisposant au risque de fracture vertébrale, ou chez les femmes présentant une perte de taille significative.

Ces patientes justifient, en plus de la correction de carences vitamino-calciques, un traitement spécifique par un bisphosphonate, le raloxifène, le ranélate de strontium ou le tériparatide (s’il y a au moins deux fractures, pour ce dernier médicament). En respectant les précautions d’emploi et les contre-indications mais en ne se laissant pas démobiliser par des effets secondaires qui existent mais qui, pour les plus sévères, sont très rares, conclut le Pr Christian Marcelli.

(1) Conférence de presse organisée par le GRIO.

 Dr ALAIN MARIÉ

Source : Le Quotidien du Médecin: 9170