Euffexa

Un acide hyaluronique fait ses preuves

Publié le 15/04/2010
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COMME L’A RAPPELÉ le Dr Patrick Le Goux (hôpital Ambroise-Paré, Boulogne Billancourt), les recommandations internationales (EULAR, OARSI) et nationales valident l’utilisation de l’acide hyaluronique dans la gonarthrose, après une poussée congestive (et après ponction et infiltration de corticoïdes), au début de la poussée douloureuse sans épanchement ou dans les suites de la poussée. L’effet antalgique est alors comparable à celui des AINS, certains travaux suggérant une action favorable sur l’évolution des arthroses à un stade précoce (effet structural chondromodulateur ?). En tout état de cause, l’efficacité du traitement est plus importante dans les arthroses compartimentaires, avec destruction radiologique modérée, sans épanchement intra-articulaire (ou de faible abondance).

Comme en atteste le témoignage de David Bravo, ancien joueur du PSG, le sport de haut niveau, à commencer par le football, est une cause fréquente d’arthrose entre hyper-sollicitation mécanique et traumatismes. L’acide hyaluronique est indiqué, à tous les stades de la gonarthrose du sportif, mais il est aussi utilisé, avec des niveaux de preuve variables, dans bien d’autres pathologies sportives (chondropathie fémoro-tibiale, microtraumatismes fémoro-patellaires, lésions cartilagineuses diffuses et locales…). Le plus important, souligne le Dr P. Le Goux, c’est de ne pas hésiter à traiter précocement les gonarthroses, le traitement par acide hyaluronique devant être associé à des programmes de rééducation visant à renforcer le quadriceps.

Les atouts et démonstrations d’Euffexa.

On l’a dit, il y a une quinzaine de spécialités contenant de l’acide hyaluronique mais cette thérapeutique est sous-utilisée. Souvent les généralistes n’ont pas le réflexe d’adresser les patients aux rhumatologues, seuls habilités à réaliser les trois injections. Il existe aussi un frein, du fait du prix variable de ces spécialités qui n’ont pas le statut de médicament (sauf une) qui sont relativement chères et sont partiellement à la charge des patients.

L’arrivée d’Euffexa peut-elle changer la donne ? Le Dr P. Le Goux espère et pense que oui, tout d’abord parce que, par son poids moléculaire et sa structure, Euffexa se rapproche beaucoup de l’acide hyaluronique humain.

Surtout, Euffexa a bénéficié d’un développement clinique complet qui a abouti à l’attribution d’une ASA de niveau IV, une nouveauté pour l’acide hyaluronique. L’étude Flexx a montré la supériorité d’Euffexa sur le placebo : réduction de 55 % de l’intensité douloureuse après une marche de 15 mètres contre 38 % sous placebo ( p = 0,002). Une supériorité se manifestant sur tous les critères secondaires d’efficacité et s’accompagnant d’une très bonne tolérance. .

L’étude Kirschner, sur 361 patients a montré la non-infériorité d’Euffexa par rapport à Synvisc, acide hyaluronique de référence, à douze semaines. Même si ces données doivent être accueillies avec prudence dans le cadre d’une étude de non-infériorité, il y a plus de patients sans signe fonctionnel ou douleur dans le groupe Euffexa et la consommation de paracétamol est réduite (p = 0,013). Le Dr Le Goux insiste surtout sur la moindre fréquence des épanchements intra-articulaires après Euffexa (0,6 % versus 8,1 %, p = 0,0015) et sur le fait que 81 % des patients se disent satisfaits ou très satisfaits du traitement par Euffexa.

Ainsi, avec Euffexa (2), Grünenthal dispose d’un nouvel atout dans sa large gamme de spécialités destinées à la prise en charge de la douleur.

(1) Conférence de presse organisée par Grünenthal

(2) La base de remboursement est de 108 € pour une injection, pour un prix public conseillé de 190 € (soit 324 € et 570 € pour un traitement complet)

 Dr ALAIN MARIÉ

Source : Le Quotidien du Médecin: 8750