L’HISTOIRE DU JOUR

French touch

Publié le 17/01/2011
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«The Original Condom* – From Condom, France » : ainsi la société The Original Company, fondée à Paris par deux amis d’enfance, Charles-Emmanuel de Bourbon Parme et Gil de Bizemont, présente-t-elle sur son site le produit qu’elle commercialise : le « premier préservatif de luxe, chic et élégant, avec cette fameuse "french touch", (qui) vient de la ville de Condom, du sud de la France ».

Cette présentation, rapporte l’AFP, n’est pas du goût du maire de Condom (Gers), Bernard Gallardo, qui vient d’apprendre par un article de « Sud-Ouest » l’existence du site et l’utilisation du nom de sa commune. « C’est un bon argument de vente, mais un mensonge », note l’édile. « A-t-on le droit d’utiliser le nom de Condom pour commercialiser des préservatifs qui sont fabriqués en Malaisie et vendus par Internet ? », s’interroge-t-il. Tout en regrettant de n’avoir pas été contacté au départ par les deux « aristocrates français », ainsi qu’ils se présentent sur le site (l’un est prince et l’autre comte), il affirme prendre l’affaire « avec humour ». La seule question est finalement de savoir si la ville peut en tirer quelque intérêt : « Si cela doit développer une importante activité commerciale pour Condom avec création d’emplois, on peut y réfléchir », indique le maire.

Pour le moment, The Original Condom est essentiellement vendu (2 euros pièce) aux Américains, certainement sensibles à la « french touch » et à l’aristocratie des vendeurs. « Safe, with elegance », disent-ils.

* Faut-il rappeler que « préservatif » se dit « condom » en anglais ?

RENÉE CARTON

Source : Le Quotidien du Médecin: 8886