Les données des études TREAT et CREATE

Publié le 21/04/2011
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TREAT (1) a randomisé plus de 4 000 patients diabétiques de type 2 insuffisants rénaux et dont l’Hb était ≤ 11 g/dl pour recevoir soit de la darbopoiétine alpha avec un objectif d’Hb à 13 g/dl, soit un placebo.

Si l’EPO a eu un impact positif significatif sur le taux d’hémoglobine et les besoins transfusionnels, elle n’a en revanche pas amélioré le critère primaire (infarctus du myocarde, ischémie myocardique, insuffisance cardiaque, AVC et décès) au terme de quatre ans de suivi. Toutefois, l’incidence des AVC était significativement plus élevée chez les patients traités par EPO (5 % versus 2,6 %, p< 0,001), sans relation avec la pression artérielle. Il n’y a pas eu de surmortalité par cancer dans le groupe ayant reçu l’EPO (6,9 % versus 6,4 %, p = 0,53), mais dans le sous-groupe de patients ayant un antécédent de cancer à l’inclusion, les décès par cancer ont été plus fréquents chez ceux traités par EPO.

L’étude CREATE (2) a, quant à elle, inclus 603 patients ayant une insuffisance rénale chronique de stade 3 ou 4 et présentant une anémie modérée (Hb comprise entre 11 et 12,5 g/dl), qui ont été tirés au sort pour recevoir soit un traitement par érythropoiétine bêta immédiat avec un objectif de 13 à 15 g/dl d’Hb, soit un traitement différé par cette même EPO, qui était instauré lorsque l’Hb devenait< 10,5 g/dl, avec un objectif de 10,5 à 11,5 g/dl. Là aussi, la normalisation de l’hémoglobinémie n’a pas permis d’améliorer le critère primaire, qui était le délai avant le premier événement cardio-vasculaire (mort subite, infarctus du myocarde, angor ou arythmie nécessitant une hospitalisation de plus de 24 heures, insuffisance cardiaque aiguë, AVC ou AIT et complication d’une atteinte artérielle périphérique). Le recours à la dialyse a été significativement plus fréquent dans le premier groupe de patients, chez lesquels des céphalées et des épisodes d’HTA ont été plus souvent rapportés.


Source : Bilan spécialistes