Bon usage des antibiotiques, connaissez-vous les CRAtb ?

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Publié le 11/04/2024
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Mis en place depuis 2020, les centres régionaux en antibiothérapie peuvent être sollicités par les médecins de ville pour des avis et offrent aux praticiens des outils pratiques pour les aider dans leurs prescriptions.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Alors que 75 % des antibiotiques sont prescrits en ville par les médecins généralistes, de quels outils disposent les praticiens pour améliorer le bon usage ? Les recommandations et des sites tels qu’Antibioclic guident les prescripteurs. Mais quand cela ne suffit pas, les centres régionaux en antibiothérapie (CRAtb), qui se mettent en place depuis 2020, sont là pour apporter des réponses. Un maillage territorial est assuré autour des équipes multidisciplinaires en antibiothérapie (EMA), basées à l’hôpital mais qui ont désormais comme mission « de se tourner également vers la ville », explique la Dr Marie-Anne Bouldouyre (hôpital Saint-Louis, Paris), du CRAtb Île-de-France.

Des missions cliniques de conseil en antiobithérapie

Le rôle de ces centres régionaux, « que la plupart des médecins ne connaissent peut être pas », reconnaît volontiers l’infectiologue, est de venir en appui aux trois secteurs de soins (ville, établissements privés et publics, Ehpad) : « Deux tiers de leur activité sont consacrés aux missions cliniques de conseil (avis, télé-expertise) en antibiothérapie ».

Les CRAtb, qui travaillent en lien avec les CPTS, apportent aussi des outils pratiques, « par exemple une fiche sur Mycoplasma pneumoniae avant que la Haute Autorité de santé (HAS) ne publie ses recommandations cet hiver, des journées de formation, des newsletters, des webinaires à retrouver sur le site ». Les CRAtb font ainsi la promotion des antibiogrammes ciblés, recommandés par la HAS, qui donnent un rendu adapté à la situation clinique avec uniquement les antibiotiques recommandés.

Les médecins de soins primaires peuvent être partie prenante de ces CRAtb, chaque centre étant coordonné par un binôme généraliste/infectiologue. Ils peuvent aussi s’engager et être des relais auprès de leurs pairs « en tant qu’ambassadeurs du bon usage des antibiotiques dans les CPTS ! », ajoute la Dr Bouldouyre.

 

Dr Irène Drogou

Source : Le Quotidien du Médecin