Alors qu’en 2014, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait fait le pari d’une génération non fumeuse d’ici 20 ans, les garçons pourraient bien lui donner satisfaction avant les filles ! Selon le dernier baromètre de Santé publique France, ils tendent en effet à tourner peu à peu le dos à la cigarette. Entre 2016 et 2018, la prévalence du tabagisme quotidien a chuté de 4,8 points chez les hommes contre 3,1 chez les femmes. Et si elle reste plus élevée en population masculine (28,2 % vs 22,9 %) l’écart entre les deux sexes se resserre.
La tendance est particulièrement vraie chez les jeunes. Parmi les moins de 25 ans, la consommation de tabac tous sexes confondus se situe « bien en deçà des niveaux observés au début de la décennie 2000 », souligne le rapport 2019 de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Selon l’enquête EnCLASS 2018, alors que 60,9 % des lycéens avaient déjà expérimenté la cigarette en 2015, ils n’étaient plus que 53 % trois ans plus tard. En 2018, la proportion d’élèves fumeurs en classe de terminale était même plus faible pour le “sexe fort” (voir courbe).
En termes de mortalité, le nombre de décès attribuables au tabagisme a diminué de 11 % chez les hommes entre 2000 et 2015 (versus + 150 % chez la femme). Les cancers du poumon arrivent en tête des pathologies liées au tabac les plus meurtrières (21 858 décès en 2015), suivies des maladies cardiovasculaires non ischémiques (5 865) et des cancers des voies digestives supérieures (5 510).
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