Médicaments

L'ANSM appelle à la vigilance quant au risque de confusion entre les produits Lytos et Lithos

Par
Publié le 18/10/2022
Suite à un nouveau cas de confusion entre le médicament Lytos et le complément alimentaire Lithos, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé rappelle ses recommandations de 2017.

Crédit photo : GARO/PHANIE

Lytos ou Lithos ? L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) fait état, ce 18 octobre, d'un nouveau cas de confusion entre les deux produits homonymes.

Pour rappel, Lytos est un médicament contenant du clodronate de sodium tétrahydraté, commercialisé par le laboratoire Riemser Pharma GmbH. Il s’agit d’un biphosphonate « indiqué dans certains cas graves d’hypercalcémie en relais de la forme injectable, et dans certains cas de destruction du tissu osseux d’origine cancéreuse, accompagnée ou non d’hypercalcémie », détaille l’ANSM par communiqué.

Le nom de marque Lithos désigne, lui, un complément alimentaire à base de citrate de potassium et de magnésium commercialisé par Biohealth Italia. Ce produit est, lui, utilisé « en cas de forte perte de liquide liée à une transpiration excessive, une forte diurèse ou une diarrhée », indique l’agence de sécurité.

Malgré la nature et les indications très éloignées de ces produits, des confusions avaient déjà été enregistrées par le passé. Ainsi, l’ANSM avait émis deux alertes en 2017 et en 2019. Et trois ans plus tard, l’agence fait part d’un nouveau cas « signalé lors de (la) dispensation en pharmacie ».

À l’origine de ces erreurs : « la prononciation identique des deux produits » à l’orthographe très proche, mais aussi une posologie similaire. En effet, tous deux peuvent être utilisés à raison de deux comprimés par jour.

Prescrire en DCI et porter la mention "complément alimentaire" sur l'ordonnance

Pour éviter que ces accidents se reproduisent, des mesures sont prévues. « Le laboratoire Riemser Pharma changera son étiquetage secondaire en 2023 », annonce l’ANSM.

En attendant, l’agence répète ses recommandations de 2017, qui concernent non seulement les patients, les pharmaciens, les grossistes répartiteurs, mais aussi les prescripteurs. À l’attention des médecins, l’ANSM souligne ainsi que « depuis le 1er janvier 2015, tous les médicaments doivent être prescrits en dénomination commune internationale (DCI) ». Et concernant le complément alimentaire Lithos – « et de façon générale pour tous les compléments alimentaires », – le régulateur « (invite) à ajouter le statut des produits « complément alimentaire », à séparer ceux-ci des médicaments et à ajouter la mention « à titre de conseil » sur les prescriptions ».


Source : lequotidiendumedecin.fr