Dépistage de la trisomie 21 : des tensions d'approvisionnement sur les tests

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Publié le 13/09/2023

Crédit photo : BURGER / PHANIE

Des tests médicaux, utilisés pour dépister la trisomie 21 chez la femme enceinte, connaissent actuellement des difficultés d'approvisionnement, a prévenu ce 13 septembre l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), assurant faire son possible pour réduire un « impact potentiel ».

Il s'agit de tests de dosage de l'HCG beta libre commercialisés par le groupe finlandais PerkinElmer, qui visent à dépister les risques de trisomie 21 chez le fœtus lors du premier et du deuxième trimestre de grossesse. « Ces dispositifs subissent actuellement une tension mondiale en raison d'une rupture d'approvisionnement d'un de leurs composants », précise un communiqué.

Cette annonce intervient dans un contexte où des pénuries frappent de plus en plus de médicaments en France comme à l'international.

Besoins couverts jusqu'au retour à la normale en 2024 

Selon l'ANSM, PerkinElmer a assuré que ces difficultés d'approvisionnement n'auraient pas de conséquence concrète, le groupe se disant en mesure de « couvrir les besoins mondiaux » jusqu'à fin décembre 2023, tandis qu'un « retour à la normale » est prévu en 2024. La société a notamment mis en place un contingentement des livraisons et a informé les utilisateurs que les trousses des réactifs AutoDELFIA Free hCGß et AutoDELFIA hAFP/Free hCGβ Dual ne disposent temporairement plus que d'un seul flacon de traceur au lieu de deux, la quantité étant suffisante pour réaliser les tests requis. 

En parallèle, l'agence du médicament se dit à la recherche « d'alternatives » pour garantir l'accès à ce dépistage qui est l'un des plus courants chez la femme enceinte.

« Nous suivons ensemble au plus près l'évolution de la situation afin d'en réduire l'impact potentiel », dit l'ANSM, qui ne précise pas quelle proportion ces dispositifs représentent dans le cadre du dépistage de la trisomie 21 en France. Ajoutant : « Nous nous sommes rapprochés du ministère de la Santé et de la Prévention et de l'Agence de Biomédecine, afin de partager l'information et les pistes de solutions ».


Source : lequotidiendumedecin.fr