Quelques heures avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, le président de la République Emmanuel Macron a invité une cinquantaine de chefs d'État pour un « sommet pour le sport et le développement durable » organisé par l’Agence française de développement (AFD) le 25 juillet à Paris.
À l’issue de cette rencontre, un accord a été adopté avec 10 engagements, dont la promotion du sport comme moyen de préserver la santé et la nutrition. Y figurent également sur l’éducation et l’emploi (rendre le sport accessible à tous les élèves dans le monde, favoriser l’employabilité et l’acquisition de compétences par le sport…), l’égalité et l’inclusion, le financement et la mesure d’impact, la durabilité et l’héritage.
Les signataires promettent ainsi de s’attacher, y compris financièrement, à promouvoir le sport dans la société en général, et à l'école en particulier. Chaque signataire « prend des engagements à communiquer sur les bienfaits du sport pour la santé physique et mentale et encourager la pratique sportive », résume un membre du cabinet présidentiel.
En ce qui concerne la nutrition, les signataires de l’accord s’appliqueront à réduire de 15 % la prévalence de l’inactivité physique d’ici à 2030 et à améliorer la santé, la nutrition et le bien-être des individus, dans la perspective du futur Sommet Nutrition for Growth (N4G) de mars 2025. « Une des pires épidémies que nous connaissons, en particulier dans les économies les plus développées, c'est l'obésité, a martelé le chef de l’exécutif. Et en particulier l’obésité des jeunes, qui a encore augmenté au sortir de la pandémie. La meilleure manière de la prévenir, c'est la pratique sportive dès le plus jeune âge [...]. Le sport est l'instrument de prévention le moins coûteux, le plus vertueux. »
Quelques montants chiffrés ont déjà été officialisés, comme l’augmentation de 10 % du budget du Comité international olympique (CIO) consacré à la Solidarité olympique, soit 650 millions de dollars pour 2025-2028. Le président de la Fifa, Gianni Infantino, a lui annoncé qu'un programme ambitieux sera lancé pour installer 1 000 terrains de football durables dans les écoles et ainsi soutenir les objectifs de développement durable à horizon 2030.
Au cours d’un discours clôturant le sommet, Emmanuel Macron a insisté sur la solidarité entre les États : « Il faut que la communauté internationale soit, dans ses financements, aux côtés des pays qui veulent justement prendre ce virage » et « développer leurs infrastructures sportives ».
Un continuum d’accords internationaux
Cet accord s'inscrit dans une série d'initiatives internationales du président de la République, à l'image du Pacte de Paris pour les peuples et la planète, lancé en juin 2023, dont il se veut la suite logique. Le nouvel accord est également le prolongement des engagements pris par les 100 pays membres de la coalition en faveur de l’alimentation scolaire, qui vise à garantir un repas par jour à tous les enfants, d'ici à 2030.
Parmi les chefs d’État, on a pu noter la présence du nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer, et celle du président de la Mauritanie Mohamed Ould El-Ghazaouani, qui occupe actuellement la présidence tournante de l'Union africaine ou encore le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, dont le pays accueillera les JO de la jeunesse en 2026. L'ensemble était parrainé par le secrétaire général des Nations unies, avec en outre la présence de Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), mais aussi de Thomas Bach, président du CIO, et plusieurs fédérations sportives.
« Il y a tout un agenda de lutte contre la sédentarité pour nous assurer que les hommes et les femmes fassent du sport, et ainsi lutter contre les maladies associées à la sédentarité », promet l’Élysée.
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