Sensibilisé par le sujet, le Collège de la Médecine Générale vient d’éditer un rapport « Pourquoi et comment enregistrer la situation sociale d’un patient adulte en médecine générale ? ». Sophia Chatelard, médecin généraliste à Saint-Martin-d’Hères (Isère), membre du groupe de travail y voit un intérêt majeur : « Le recueil systématique de renseignements sur la situation sociale des patients permet de se rendre compte que même parmi la patientèle de médecins ne se sentant pas concernés par les inégalités sociales ou la précarité, il peut y avoir des surprises. Nous sommes convaincus que le médecin doit adopter une attitude proactive puis adapter si besoin ses pratiques ».
Un nombre restreint d’informations utiles à la caractérisation de la situation sociale des patients suffit : au-delà du sexe, de l’âge et de l’adresse, ce sont les informations sur la couverture sociale, la situation par rapport à l’emploi et les capacités de compréhension du patient. « En connaissant la situation sociale de ses patients on saura d’autant mieux les orienter mais aussi prioriser les examens, les prescriptions, en réalisant que ces personnes font parfois face à de multiples problématiques plus pressantes que leur santé. »
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