LE PROBLÈME principal, celui de l’eau potable, se résolvant année après année par la construction de forages, la priorité est maintenant donnée à l’aide indispensable que sollicitent les Burkinabés face aux multiples problèmes de santé qu’ils rencontrent. Déjà, au cours de campagnes de soins ophtalmologiques, demandées par la population, l’ONG a pu faire soigner quelque 3 000 personnes et 600 ont recouvré la vue après opération de la cataracte. Les médecins et les infirmiers, recrutés sur place, exercent au CSPS de Tiébélé, dispensaire aux installations sommaires qui regroupe toutes les actions sanitaires menées dans cette zone.
Dans le même temps, Dilé apporte une aide financière, d’une part à un centre tenu par des religieuses, le CREN, s’occupant d’enfants en état de grande souffrance physiologique et, d’autre part, à une association locale permettant aux malades du sida de se procurer les médicaments que nécessitent les maladies opportunistes (les trithérapies sont prises en charge par le gouvernement burkinabé). En outre, des médicaments et du matériel médical ont été fournis au CSPS.
Maladies oculaires.
Le nouveau défi que se lance Dilé pour les prochaines années, est de mettre en œuvre un projet ambitieux : des actions de prévention face à toutes ces pathologies liées aux « mains sales », dont, en particulier, les maladies oculaires qui touchent les enfants en grand nombre (conjonctivite purulente, trachome, trichiase...), entraînant un fort taux de cécité. Partout où existe maintenant un forage il est possible, par l’intermédiaire des instituteurs, mais aussi par l’action de travailleurs sociaux que Dilé formerait à cette tâche, d’enseigner des rudiments d’hygiène aux enfants. Ce n’était pas jusqu’à présent une préoccupation d’actualité et pour cause : l’eau devait être utilisée de manière parcimonieuse car il fallait aller la puiser dans des marigots, la plupart du temps souillés des déjections du bétail et de la faune sauvage vivant dans les parages, souvent fort éloignés des villages, et la transporter à dos (de femmes). Dans un même temps, il serait également hautement souhaitable, à tout le moins chez les enfants scolarisés, de mettre en place les moyens de détecter les troubles de la vue.
Si recruter sur place le personnel nécessaire à cette entreprise ne pose pas de réels problèmes, il reste à Dilé d’en assurer la logistique et d’en financer le coût.
Parallèlement à leur permanente quête de finances, les membres de Dilé aimeraient rencontrer des médecins ayant une expérience dans ce domaine et qui pourraient les aider à définir dans ses détails l’action à mener. Tout conseil dans l’organisation de cette action serait le bienvenu.
* Président : Jean Viars, Kergroas, 29720 Tréogat, tél. 02.98.87.77.90, www.dile.fr.
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