Après plusieurs mois de bras de fer, la Syrie a accepté le 5 juin dernier que les Nations Unions et des organisations non gouvernementales déjà présentes sur le terrain ou intervenant auprès de réfugiés irakiens apportent une aide humanitaire dans 4 provinces. « Cela constitue une avancée » concède Médecins sans frontières. « Mais c’est insuffisant pour répondre aux urgences médicales du moment », poursuit l’ONG. « Il est primordial de prendre en charge les victimes du conflit : or le dispositif prévu néglige l’importance de garantir la neutralité des espaces de soins ».
MSF souligne qu’après plus de seize mois de violences, approvisionner les hôpitaux en médicaments et matériel médical ne suffit plus. Il faut désormais faire face à l’afflux de blessés, c’est-à-dire augmenter les capacités de prise en charge des patients. « Tous les médecins syriens n’ont pas l’expérience de prendre en charge un afflux massif de blessés, un afflux massif de cas de traumatologie », explique Mego Terzian, responsable des urgences à MSF. En outre, les médecins sont souvent en danger. « Les centres de soins sont visés et le personnel médical est en permanence menacé et ne peut pas travailler correctement. Soit les patients n’ont pas un accès libre aux structures de santé car ils risquent de se faire arrêter, soit les médecins évitent de les soigner parce qu’ils prennent des risques en soignant des personnes blessées par les belligérants », poursuit M.Terzian.
MSF demande à nouveau aux autorités syriennes d’intervenir dans les régions sinistrées et se dit prêt « à mobiliser rapidement les moyens médicaux et chirurgicaux nécessaires pour soigner les blessés ». Selon l’organisation, qui travaille avec les réseaux de médecins locaux (notamment à Homs, Derah, Hama, Damas et Idlib), il y aurait « au moins une centaine de blessés par jour », dont 20 % doivent être opérés au bloc.
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