INTITULÉ « L’aide française à Haïti après le séisme du 12 janvier 2010 » le rapport de la Cour des comptes souligne que les institutions et les ONG se sont mobilisées rapidement après la catastrophe. Le texte de 190 pages porte sur le contrôle de sept organismes regroupant près de 80 % des dons versés par les particuliers (Action contre la faim, le Comité français pour l’UNICEF, la Croix-Rouge, la Fondation de France, Médecins sans frontières, le Secours catholique et le Secours populaire français).
152 millions d’aide publique
L’aide publique d’urgence et de reconstruction apportée en 2010 et 2011 est évaluée à 152,5 millions d’euros, « en retrait par rapport à l’annonce de 326 millions d’euros faite en février 2010 par les autorités françaises », note le rapport qui précise que « la différence tient à ce que l’annonce initiale intégrait des décisions financières prises en faveur d’Haïti avant le séisme ». Le total des fonds collectés, y compris par les organismes privés, a été de 245 millions d’euros dont plus d’un tiers (87 millions) en provenance de particuliers.
Même si la transparence financière peut être améliorée, la Cour constate que « les organismes faisant appel à la générosité publique ont respecté globalement les objectifs annoncés dans leurs appels à dons » et ont procédé à « un suivi des fonds collectés » et à « une information des donateurs ». Elle émet des « réserves » pour les seuls organismes qui ont financé une part des frais de fonctionnement sur les fonds recueillis sans avoir informé au préalable les donateurs.
Si le rapport salue la réactivité des intervenants, le professionnalisme du centre de crise du ministère des Affaires étrangères, le pré-positionnement des forces de sécurité civile dans les Antilles, il note toutefois certaines faiblesses de la coordination pendant la phase d’urgence. « Les réponses humanitaires ont parfois manqué de souplesse ou été mal adaptées au contexte urbain du séisme », précise la Cour qui recommande que les retours d’expérience soient mieux exploités. En effet les faiblesses constatées sont les mêmes que celles observées lors du tsunami qui avait frappé l’Asie du Sud-Est en 2004.
370 000 personnes dans les camps
Le rapport constate qu’en trois ans, un important travail de reconstruction a été entrepris. « Les camps qui accueillaient 1,5 million de réfugiés en juillet 2010, se sont vidés et il ne restait plus que 370 000 personnes vivant sous les tentes en août 2012 », précise-t-il. Toutefois, « le redressement durable du pays n’est pas véritablement engagé », poursuit-il. La Cour des comptes déplore le choix fait de dispenser une grande partie de l’aide budgétaire par le canal multilatéral du Fonds de reconstruction d’Haïti qui « se révèle, à l’usage, peu efficace, compte tenu des difficultés politiques locales ». Dans des conditions difficiles tenant à la faiblesse des structures publiques, « les organismes faisant appel à la générosité publique ont disposé de davantage de souplesse pour mobiliser leurs ressources sur le terrain et s’insérer dans les structures de coordination internationales ».
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