La situation en Syrie est « catastrophique », a prévenu lundi le président du Comité international de la Croix Rouge (CICR), Peter Maurer, exhortant les autorités à laisser passer l’aide humanitaire. « Je suis profondément inquiet par le fait que la majorité de la population est directement ou indirectement affectée par la spirale de la violence », a indiqué M. Maurer dans un communiqué à l’issue d’une visite de trois jours en Syrie.
Les réserves de nourriture et de médicaments sont épuisées, en particulier dans les régions assiégées par les forces du régime, a-t-il expliqué. « Avec la recrudescence des violences et l’augmentation des besoins, notamment dans les secteurs assiégés, des actions doivent suivre » pour permettre l’accès au terrain, a-t-il souligné.
La plus importante levée de fonds de l’histoire de l’ONU
L’ONU cherche à lever 6,5 milliards de dollars en faveur des millions de Syriens affectés par le conflit. Cette levée de fonds est la plus importante de l’histoire de l’ONU pour une situation d’urgence humanitaire. La situation a atteint un niveau « critique » a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui présidera cette deuxième Conférence internationale des donateurs pour la Syrie. « Près de la moitié de la population est affectée, (...) 40 % des hôpitaux ont été détruits et 20 % d’autres ne fonctionnent pas convenablement », a-t-il ajouté.
« Nous avons demandé 6,5 milliards de dollars. Nous faisons de notre mieux pour soutenir les enfants, les femmes et les hommes touchés par ce conflit sanglant. Le financement dont nous avons besoin est sans précédent », a souligné Valerie Amos, chef des opérations humanitaires de l’ONU.
Selon les agences humanitaires, 10,5 millions de Syriens se trouvent confrontés à une situation d’insécurité alimentaire, plus d’un million d’enfants âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition sévère ou aiguë, et la moitié de la population n’a pas accès à des installations sanitaires correctes ou à de l’eau potable, tandis que 8,6 millions ont un accès insuffisant au système de santé.
Arrêt de la campagne de vaccination anti-polio
Le fonds de l’ONU pour l’enfance (Unicef) et l’organisation mondiale de la santé (OMS) ont, eux, condamné l’arrêt d’une campagne de vaccination d’enfants contre la polio dans la province de Raqa (nord), théâtre de violents affrontements. La campagne de vaccination contre la polio ait cessé dans la province de Raqa (nord), théâtre de violents combats entre les combattants rebelles et des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).
La polio représente « un risque sérieux pour les enfants en Syrie et dans la région car elle peut provoquer un handicap permanent », ont plaidé les deux agences, qui ont entamé en décembre cette campagne après la découverte de 17 cas en Syrie. Des mouvements rebelles en majorité islamistes ont lancé il y a 10 jours une vaste offensive contre l’EIIL, accusé d’exactions et de velléités hégémoniques.
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