La nouvelle peut paraître paradoxale mais un chiffrage effectué par les responsables de l’UTAH – l’État du grand lac salé et des Mormons – le démontre : fournir un logement à un sans-abri fait faire des économies.
L’histoire a commencé il y a huit ans à l’initiative du gouverneur de l’époque, un républicain qui plus est. Les mesures adoptées apparaissent, vu de ce côté de l’Atlantique, comme très sociales. D’autant que la jouissance du logement n’est attachée à aucune condition, sinon celle d’être en contact avec un travailleur social. Mais l’occupant ne risque l’expulsion à aucun moment. C’est bien sûr le contribuable qui paye ce qui apparaîtra à certains comme le summum de l’assistanat.
Économie : 6 000 dollars
De fait, on est bien aux États-Unis où le pragmatisme ne fait récuser aucune idée a priori mais où on en vérifie toujours la pertinence économique. Or, après huit ans d’expérience, on constate que le contribuable y trouve largement son compte puisque le coût du logement et du travailleur social est estimé à 11 000 dollars (8 000 euros) par an alors que les coûts de prise en charge hospitalière et de délinquance étaient estimés à près de 17 000 dollars (12 500 euros) par SDF et par an. Autrement dit, l’État économise près de 6 000 dollars (4 400 euros) par an et par SDF.
De plus, il ne s’agit pas d’un bilan préliminaire puisqu’en 8 ans ce programme appelé « Housing First » a fait chuter de près de 80 % le nombre de sans-abri.
Un bilan tellement positif que d’autres États américains s’apprêtent à mettre en œuvre des dispositifs analogues.
Peut-on imaginer que les autorités européennes et en particulier françaises examinent un projet social venu d’outre-Atlantique ? Pourquoi pas, surtout quand on sait que nos gouvernements successifs sont en état d’échec permanent face au problème de réquisitions pour loger les SDF.
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