L’UNICEF demande, dans son rapport annuel sur son action humanitaire pour les enfants, 2,2 milliards de dollars (soit 1,575 milliard d’euros). Une somme bien supérieure au 1,7 milliard de dollars requis en 2013, pour aider 85 millions de personnes dont 59 millions d’enfants frappés par les crises humanitaires, dans une cinquantaine de pays.
Ce montant s’explique par des urgences de grande ampleur, comme le conflit qui perdure en Syrie et qui touche plus de 13 millions de personnes, à l’intérieur du pays et dans les pays voisins. D’autres pays plongent de l’urgence chronique à des crises humanitaires profondes, comme la République centrafricaine et le Soudan du Sud. Sans oublier des situations tragiques moins visibles, comme au Myanmar et au Yémen.
Syrie, Somalie... Mali
« Alors que les médias privilégient des crises complexes, pour lesquelles on manque de fonds, il existe beaucoup d’autres situations désespérées qui exigent également un financement immédiat et une assistance humanitaire d’urgence », a souligné Ted Chaiban, le directeur des programmes d’urgence de l’UNICEF, citant encore l’Afghanistan, la Colombie, la Somalie.
Ces financements iront pour 28 % dans les efforts sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène, pour 20 % sur la nutrition (2,7 millions d’enfants recevront un traitement contre la malnutrition aiguë), 19 % l’éducation, 10 % la protection de l’enfance et 9 % la santé (19 millions d’enfants seront immunisés contre la rougeole). Quelque 174 000 personnes auront aussi accès à des informations, des services de dépistage et des traitements contre le VIH sida.
Les appels les plus élevés iront aux victimes de la crise syrienne, à la Somalie, aux Philippines, à la République démocratique du Congo, et au Mali.
59 % des besoins couverts en 2013
De nombreux besoins n’ont pas été couverts l’an passé en raison de déficits de financement dans certains pays (Angola, Érythrée, Lesotho, Madagascar) et de restrictions à l’accès humanitaire et de l’insécurité. « L’aide financière s’est concentrée sur quelques situations d’urgence majeures, laissant d’autres crises humanitaires sous-financées, voire non financées », lit-on dans le rapport. Les recettes consacrées à la Syrie représentent 40 % des contributions, tandis que les besoins ont été comblés à moins de la moitié au Mali et en Somalie. L’éducation et la protection de l’enfance ont reçu des fonds limités ou retardés au Congo, au Kenya, et en Mauritanie.
L’UNICEF a néanmoins aidé près de 20 millions d’enfants à accéder à l’eau potable, vacciné 25,5 millions d’enfants contre la rougeole, pris en charge près de 2 millions de victimes de la malnutrition aiguë sévère. Et 2,7 millions d’enfants ont reçu une meilleure éducation.
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships