Cinq mois après s’être constituée en association, la Mobilisation nationale contre l’isolement des personnes âgées (MONALISA) entame sa phase active de constitution des « équipes citoyennes » de bénévoles et de maillage de l’ensemble du territoire.
D’après le rapport de la Fondation de France, « Les solitudes en France » (juin 2013), un Français sur quatre de plus de 18 ans est susceptible d’être exposé, en cas de rupture, à l’isolement social. Dans les faits, près d’un quart de la population des personnes en situation d’isolement relationnel (23 %) est représenté par des personnes de plus de 75 ans.
C’est pour apporter une réponse citoyenne et tenter de briser ces situations d’isolement que la démarche MONALISA a pris corps sur le principe d’une articulation entre les moyens des institutions publiques et ceux des acteurs de la vie associative engagés dans des actions de solidarité.
« MONALISA répond à un enjeu de société. Depuis 1960, le nombre de Français de plus de 80 ans a triplé. D’ici à 2050, ils passeront de 2,4 millions à 7,2 millions de Français », explique Bertrand Ousset, président de MONALISA, devenue association de loi 1901 en janvier de cette année. Pour Jean-François Serres, son référent national, « lutter contre l’isolement suppose avant tout d’encourager la participation des citoyens et acteurs locaux volontaires pour développer la création de lien social avec les personnes fragilisées […] Ce ne peut être qu’un acte bénévole ».
75 organismes signataires de la charte MONALISA
Laurence Rossignol, secrétaire d’État chargée de la Famille et des Personnes âgées, estime pour sa part qu’un dispositif comme MONALISA « est déterminant pour la réussite du projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement qui sera présenté au Parlement en septembre ». Elle souligne en outre « l’originalité de cette coopération entre des partenaires publics et associatifs » pour lequel l’État a mis en place un fonds d’amorçage sur 18 mois de plus d’un million d’euros par l’intermédiaire de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et la Caisse des dépôts. Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, a également annoncé que 300 jeunes volontaires du Service Civique appuieront MONALISA durant les trois ans à venir.
Aujourd’hui, 75 organismes et associations se sont engagés et ont signé la Charte élaborée par le Comité national de l’association. Parmi eux se trouvent des collectivités territoriales, des mutuelles, des associations locales et de grandes associations nationales de solidarité : la Croix-Rouge française, le Secours catholique, les Restos du Cœur, etc.
En attendant le premier rapport d’étape prévu pour janvier 2015, cette collaboration inédite entre la société civile représentée par des associations réunies en collectif, des institutions, des organismes et les pouvoirs publics est déjà à l’œuvre sur le terrain. Dans plusieurs départements, des équipes de bénévoles adhérant à la charte MONALISA se sont ainsi constituées pour amorcer ce que Bertrand Ousset qualifie de « mobilisation générale fonctionnant sur le principe de subsidiarité ».
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