Médecins Sans Frontières (MSF) demande à toutes les parties au conflit au Mali de respecter les populations civiles, ainsi que l’intégrité des structures de santé. Une équipe médicale de l’association est à l’hôpital de Douentza, une localité située au nord-est de Mopti où les bombardements ont repris dimanche matin, en soutien des activités médicales.
« En raison des bombardements et des combats, personne ne se risque à bouger dans la ville et les patients n’arrivent pas à l’hôpital », explique Rosa Crestani, responsable des programmes d’urgence de MSF. « Nous sommes inquiets pour les personnes résidant à proximité des zones de combat et demandons à toutes les parties au conflit de respecter le sort des populations civiles et l’intégrité des structures médicales », ajoute-t-elle. L’association explique par ailleurs, avoir reçu, dans la nuit du 10 au 11 janvier, « plusieurs appels faisant état de nombreux morts et blessés à Konna, y compris parmi les civils », précise le Dr Mego Terzian, responsable des opérations d’urgence Mali à Paris.
MSF a acheminé du matériel médical et des médicaments destinés aux structures de santé de la région de Mopti et s’efforce actuellement de localiser les personnes déplacées afin de leur apporter une aide médicale via des dispensaires mobiles. Ses équipes en Mauritanie, pays frontalier où plusieurs centaines de Maliens ont fui, ont activé leur plan d’urgence et sont sur place pour leur porter assistance. « Déjà 200 réfugiés sont arrivés en voiture ou en camion dans le camp de Fassala, en Mauritanie », indique Karl Nawezi, responsable des programmes de MSF en Mauritanie.
Un premier soldat tué
L’association alerte depuis le début de la crise malienne il y a un an sur le déplacement des populations du fait de l’insécurité causée par le coup d’état militaire, la rébellion touareg et la présence des groupes islamistes au nord. En novembre 2012, le camp de Mbéra en Mauritanie comptait déjà près de 55 000 réfugiés. Une enquête menée par MSF révélait des taux importants de mortalité et de malnutrition (1 enfant sur 5) chez les enfants.
Depuis vendredi, les forces armées françaises sont engagées aux côtés des troupes maliennes pour repousser l’avancée des groupes armés islamistes, une opération qualifiée par le président de la République de lutte contre des « terroristes ». La France qui a répondu à la demande des autorités maliennes, compte déjà dans ses rangs un premier soldat tué. Il s’agit d’un pilote de 41 ans, mortellement blessé aux commandes de son hélicoptère. Une dizaine de morts sont à déplorer du côté des forces maliennes.
L’Allemagne qui, comme de nombreux pays soutient l’intervention française, envisage une aide. « Pour le gouvernement fédéral et le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, il est clair que l’Allemagne ne laissera pas seule la France dans cette situation difficile », a déclaré un porte-parole du ministère, ajoutant que le soutien pourrait être « logistique », « médical » ou « humanitaire ».
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