Dans une déclaration commune publiée dans le « New York Times », les responsables de cinq agences onusiennes* appellent à une solution « politique d’urgence ». « Nos agences et partenaires humanitaires ont fait tout leur possible », affirment les cosignataires de l’appel. Mais cela n’a pas été suffisant. Les besoins ne cessent de s’aggraver alors que notre capacité à y répondre diminue, en raison de l’insécurité et d’autres limitations pratiques, sans compter les contraintes budgétaires. Nous sommes dangereusement près, peut-être à peine à quelques semaines de suspendre une partie de notre aide humanitaire. »
La déclaration rappelle qu’en deux ans, le conflit en Syrie a fait plus de 70 000 morts et chassé de leurs foyers plus de cinq millions de personnes, dont plus d’un million de réfugiés. « Après tout cela, il semble que les gouvernements et parties qui seraient en mesure de mettre fin à la violence et au carnage en Syrie n’aient pas encore pleinement conscience de l’urgence de la situation », déplorent les signataires. Et concluent : « Assez ! Mobilisez et exercez votre influence, dès à présent, pour sauver le peuple syrien et sauver la région de la catastrophe ».
*La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Valerie Amos, la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Ertharin Cousin, le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, le Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Anthony Lake, et la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan.
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