Au moment où elle est appelée à intervenir en urgence aux Philippines, l’ONG Médecins sans frontières, dont 96,5 % des ressources sont d’origine privée, a lancé hier une campagne nationale d’appels aux dons pour financer ses actions. « Nous avons la capacité d’intervenir en urgence grâce au soutien fidèle de nos donateurs. Pour l’urgence aux Philippines, et pour la totalité de nos actions en cours, comme en Syrie ou en République Centrafricaine, nous avons besoin aujourd’hui de mobiliser de nouveaux donateurs à nos côtés », explique Stéphane Roques, directeur général de l’association.
La campagne qui doit se poursuivre jusqu’au 31 décembre 2013 a été lancée simultanément à Paris, Lyon et Marseille. Dans chacune de ces villes, un hôpital éphémère d’une centaine de lits à ciel ouvert avec de faux malades a été déployé - à Paris, place de la République - pour permettre au public de découvrir le quotidien des médecins sur le terrain afin de mieux comprendre leurs besoins.
Après cette première opération, des spots TV de 10 à 30 secondes vont être diffusés sur les chaînes de télévision et sur les radios généralistes, des visuels affichées dans la presse nationale et régionale.
Réponse aux urgences
La campagne sera également relayée sur Internet et sur les réseaux sociaux. Le message de l’association qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1999 : « Nous sommes des médecins SANS retenue, SANS hésitation, SANS renoncement, SANS rendez-vous, SANS relâche... mais SANS vous, nous ne pouvons être Médecins SANS frontières ». Le public peut échanger avec les médecins sur le site www.avecmsf.fr.
EN 2012, les 520 000 donateurs que compte l’association lui ont permis de récolter 70 millions d’euros. Ces donateurs « nous permettent d’agir en toute indépendance des pouvoirs politique, militaire, religieux, de décider par nous-mêmes de nos besoins et de notre manière d’agir », a expliqué Stéphane Roques. « Ce qui se passe aux Philippines illustre bien ce que fait MSF : la réponse aux urgences. Grâce à l’argent des donateurs, on peut agir immédiatement », a expliqué le Dr Claire Rieux, la vice-présidente en rappelant toutefois qu’il y a aussi « des urgences qui n’en finissent pas d’être urgentes comme la Syrie ».
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