Les médecins sont profondément attachés à l'éthique, y compris lorsqu'elle se retrouve en balance avec la recherche médicale, met en lumière le dernier baromètre réalisé par BVA Santé pour La Fondation de l'Avenir.
Ainsi, 54 % des médecins (68 % des acteurs de santé et même 76 % des sages-femmes) considèrent qu'il faut savoir brider la recherche scientifique pour des raisons d'éthique ; seulement 38 % des Français partagent cette position. « Pour l’ensemble des acteurs de santé, l’éthique doit rester au centre des préoccupations et les décisions entre les mains de groupes experts », commente la Fondation de l'Avenir, qui explique les différences entre les soignants, par le degré de fragilité de la patientèle et le type de pratique au quotidien.
Bénéfice pour tous et indépendance
Derrière l'éthique, les soignants entendent notamment l'indépendance vis-à-vis des intérêts des entreprises ou des lobbies, citée par neuf acteurs de la santé sur 10, qui évoquent aussi des retombées pour tous les patients.
La recherche française semble ne pas décevoir : ainsi deux Français sur trois considèrent qu'elle est en effet orientée vers l'intérêt général (68 %) et qu'elle est éthique (67 %). Ce critère est même le premier à être cité, pour 86 % des médecins, sages-femmes et pharmaciens hospitaliers.
Observatoire réalisé par BVA Santé pour La Fondation de l’Avenir réalisé en mars 2022 auprès de 1 000 Français, 204 médecins et 306 pharmaciens hospitaliers, infirmiers et sages-femmes.
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