Médecins sans frontières (MSF), qui gère 5 hôpitaux dans les territoires sous contrôle de l’armée syrienne libre au Nord de la Syrie, alerte sur la propagation d’une épidémie de rougeole. Quelque 7 000 cas ont été enregistrés dans cette région contre 13 et 26 dans tous le pays respectivement en 2010 et 2011. « C’est le signe de l’augmentation des besoins médicaux et de l’effondrement du système de santé syrien, après plus de 2 ans de guerre civile », estime l’Organisation non gouvernementale (ONG).
Dès 2011, lorsque les violences ont éclaté, le programme de vaccination de routine en Syrie a été quasiment interrompu, faisant chuter le taux de couverture de 80 % à 0 %. En outre, des milliers de personnes se sont déplacées dans des camps aux conditions sanitaires précaires.
Les soins de routine et de guerre aussi importants
MSF a vacciné plus de 75 000 enfants dans les provinces d’Alep, Ar-Raqqal et Idlib. « Il est extrêmement difficile de faire une campagne de vaccination dans un conflit aussi polarisé, mais les campagnes de vaccination et les soins de santé de base sont tout aussi nécessaires que la chirurgie de guerre », a déclaré Teresa Sancristoval, responsable des programmes d’urgence à MSF. « Les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées souffrant de maladies chroniques comme l’asthme et l’hypertension, sont une priorité des activités que nous menons », poursuit-elle.
À Alep notamment (15 enfants vaccinés dans la ville, 20 000 dans la province), la campagne de vaccination fut compliquée à terminer en raison de la peur des populations d’être prises pour cible dans les files d’attente.
À Ar-Raqqah, où 35 000 enfants ont reçu le vaccin, seuls trois districts ont été couverts.
Enfin la région d’Idlib a connu 164 nouveaux cas de rougeole en juin (chiffre toujours en augmentation), malgré une campagne de vaccination auprès de près de 2 000 enfants en février dernier. L’arrivée continue de personnes déplacées explique une telle situation. MSF prévoit de lancer une deuxième campagne de vaccination dans les camps et villages alentours auprès d’une population cible de 10 000 à 30 000 personnes.
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships