Au 15 février, « il restera 4 à 5 millions de personnes susceptibles de perdre leur passe sanitaire s’ils ne prennent pas rapidement rendez-vous pour se vacciner », a annoncé ce mardi un responsable du ministère de la Santé.
Dans une semaine, la dose de rappel – réalisée dans un délai maximum de 4 mois après le schéma vaccinal initial – deviendra obligatoire pour conserver son QR code. 46 millions de Français « arrivent à échéance » à cette date mais seuls 36 millions d’entre eux ont d’ores et déjà réalisé leur rappel. Soit un total de 10 millions de retardataires desquels il faut soustraire les « 4,5 millions de personnes contaminées par le Covid dans les trois mois précédents », détaille le ministère, qui a présenté une modélisation visant à estimer le nombre de passes perdus mi-février.
En déduisant aussi les contaminations à venir et les « 0,5 à 1,5 million de personnes qui sont susceptibles de se faire vacciner cette semaine », le ministère de la Santé arrive à l’estimation de 4 à 5 millions de Français qui risquent de perdre leur précieux sésame au 15 février. « Nous considérons qu’ils ont été prévenus et que l’on a été aussi transparent que possible sur le sujet », met en garde Ségur.
79 % des hospitaliers ont reçu leur dose de rappel
Le 15 février marque également l’intégration du rappel dans la vaccination obligatoire des soignants. Trois millions de salariés des hôpitaux, libéraux, paramédicaux, ambulanciers ou pompiers sont concernés. Et là encore, le taux de couverture peine à atteindre totalement sa cible. À échéance de qutre mois, 79 % des hospitaliers avaient réalisé leur dose de rappel, 80 % des salariés des Ehpad et 87 % des libéraux.
À quelques jours de la date limite, le gouvernement anticipe « un regain de la demande vaccinale en février ». Ce mois-ci, 2,8 millions de rendez-vous restent disponibles sur Doctolib. « Tous les signaux sont au vert pour ceux qui voudront se réveiller », justifie le ministère.
Vaccination pédiatrique à la peine
Enclenchée depuis mi-décembre, la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans stationne à un niveau très décevant. De fait, seuls 257 000 enfants ont reçu une première dose, soit 4,4 % de la tranche d’âge. « On va être clair, le démarrage de la campagne pédiatrique est difficile », souffle ce mardi le ministère de la Santé.
La semaine dernière, seuls un millier de médecins libéraux et 875 officines avaient commandé des doses pédiatriques – contre 7 600 médecins et 7 200 pharmaciens pour la forme adulte. Par ailleurs, un centre de vaccination sur deux ne propose pas de lignes de vaccinations adaptées aux enfants.
Face à cet échec, le ministère souhaite « faire passer un message d’alerte sanitaire », rappelant le risque pour les enfants infectés par le Covid de développer un PIMS. « Depuis la fin de l’année 2021, nous constatons une très forte augmentation de ces cas de PIMS », note le ministère. Selon Santé publique France, l’incidence cumulée de ce syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique atteint 5,9 cas pour 100 000 enfants âgés de moins de 18 ans.
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