UNE ENQUÊTE qui a porté sur les parents de 400 jeunes nourrissons (1) a montré que le rappel diphtérie-tétanos-poliomyélite des parents remontait à plus de dix ans dans 37,4 % des cas et à moins de trois ans chez 17,7 %. Concernant la sérologie de la rubéole, 94 % des mères l’ont déclarée positive, mais les pédiatres n’ont eu la notion d’une vaccination que chez 71,7 % d’entre elles. Depuis le début de la grossesse, un médecin avait proposé aux parents de mettre à jour les vaccinations pour 12,5 % des mères et 3,8 % des pères. Ainsi, « les occasions ratées lors du rappel décennal par le dT-polio sont fréquentes » et « la stratégie de vaccination rubéole de l’adulte séronégatif doit être améliorée ».
Pour la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, le taux de couverture vaccinale est encore insuffisant pour éliminer la maladie. Le Dr Olivier Romain rappelle que la vaccination est possible dès le lendemain de l’accouchement, l’allaitement n’étant par ailleurs pas une contre-indication (2). Concrètement, « le vaccin rubéole est fait chez les femmes avec sérologie négative, mais pas encore les vaccins trivalents ». Les femmes ont par ailleurs « encore parfois plus de deux injections de vaccin rubéole ».
Pour la varicelle, le vaccin est recommandé chez les femmes enceintes ou qui vont l’être sans histoire de varicelle. Il est possible de la réaliser sous couvert d’une contraception efficace avant la conception ou dès le lendemain de l’accouchement. Malgré une primovaccination généralisée mise en place depuis plus de 30 ans, la coqueluche n’a pas été éradiquée et les recommandations semblent peu appliquées. Elle se transmet dorénavant non pas d’enfant à enfant, mais d’adulte et adolescent à nourrisson. Le rappel vaccinal des jeunes parents et du personnel de la petite enfance est le seul moyen de protéger les nouveau-nés. Il concerne également la fratrie, l’entourage familial et éventuellement la personne qui assurera la garde de l’enfant. Une enquête a montré que plus de 9 sages-femmes sur 10 n’appliquent pas les recommandations.
L’« obligation » de vaccination contre tuberculose, par ailleurs, « levée » en 2007, a été remplacée par une « recommandation forte » de vaccination pour les enfants à risque élevé. L’évaluation de ce risque devrait être abordée avec les parents lors de la consultation du 4e mois de grossesse et de la consultation du 8e jour après la naissance, et mention doit en être faite dans le carnet de santé. En pratique, la couverture vaccinale des enfants à risque est de 73 % selon une enquête réalisée en février et mars 2008. Enfin, la sérovaccination des nouveau-nés doit se faire en suites de couche contre l’hépatite B. Elle est le plus souvent bien réalisée.
D’après la communication du Dr Olivier Romain, hôpital Antoine Béclère, Clamart.
(1) De la Rocque F et coll. Pediatr 2007 ; 14 : 1472-6.
(2) Romain O. Arch Pediatr 2010 ; 17 : 958-9.
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