L'Assemblée nationale a rejeté dans la nuit de lundi à mardi des amendements, y compris ceux portés par les élus de la majoroté (LREM), qui visaient à inscrire dans la loi agriculture et alimentation la sortie du glyphosate en 2021.
Après la décision de l'Union européenne en novembre de renouveler la licence de l'herbicide controversé pour cinq ans, Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du Roundup de Monsanto, serait interdite en France « dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans ».
Le chef de l'État « a fixé un objectif ambitieux et pragmatique » et « nous mettons toutes les chances de notre côté » en poursuivant notamment les recherches sur les alternatives, a déclaré le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert dans l'hémicycle.
« L'inscrire dans la loi, c'est relancer des tensions », a abondé le rapporteur Jean-Baptiste Moreau (LREM), lui-même agriculteur. « À ce stade, soyons en confiance » avec les agriculteurs, a aussi plaidé le chef de file LREM Richard Ferrand.
« Tout le monde s'attendait à ce que cette parole (d'Emmanuel Macron) soit transposée dans le texte », a pour sa part rappelé l'ex-secrétaire d'État à la Biodiversité Barbara Pompili (LREM), disant sa « peur » de ne pas arriver à « tenir » cette promesse « dans trois ans ».
Stéphane Travert a proposé aux parlementaires une « commission de suivi » des avancées de la recherche sur les alternatives.
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