Un rapport encourageant

La radiothérapie est sur la bonne voie

Publié le 30/09/2010
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Crédit photo : S. TOUBON

DANS SON TROISIÈME rapport d’étape, le Comité national de suivi de la radiothérapie confirme la progression du nombre de radiophysiciens : début 2010, on compte 448 professionnels équivalents temps plein (ETP), « soit près de 50 % de plus depuis 2003 ». Le nombre de dosimétristes en poste dans les centres de radiothérapie est également « en pleine croissance ». L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) souligne l’effort entrepris par le ministère de la Santé pour renforcer les métiers de la radiothérapie. Mais « il ne faut pas s’arrêter là », ajoute Jean-Luc Godet, directeur des rayonnements ionisants et de la santé : même si les besoins ne sont pas aussi criants, les métiers de l’imagerie médicale (radiologie interventionnelle et scanner) doivent également être soutenus, notamment pour assurer l’optimisation des doses, un gage de qualité des soins.

L’action commune des professionnels, du ministère, de l’ASN et de l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) a permis de « stimuler le nombre de déclarations d’incidents de matériovigilance et d’événements significatifs de radioprotection : c’est en effet la sous-déclaration qui expose aux plus grands risques en ne permettant pas la mise en œuvre rapide de mesures correctives dans tous les centres ».

En matière de matériovigilance, 71 signalements ont été rapportés et traités en 2009 et 222 événements de radioprotection ont été déclarés à l’ASN (202 de niveau 1 sur l’échelle de gravité ASN/SFRO* qui en compte 8). Le bilan des inspections doit être publié par l’ASN d’ici la fin de l’année. Les Agences régionales de la santé (ARS) ont délivré des autorisations en radiothérapie à 176 centres. Les visites de conformité interviendront dans les 18 mois qui suivent les autorisations, entre novembre et mai 2011, « à l’exception des centres dérogatoires qui disposent d’un délai spécifique de 36 mois ».

Recherche et développement.

L’Institut national du cancer (INCa) a reconduit cette année un soutien financier dédié à la mise en place des actions qualité et sécurité au sein de 40 centres (subvention de 23 000 euros chacun). Au total, 112 centres ont bénéficié d’un tel accompagnement.Plusieurs actions sont prévues en matière de recherche et de développement en radiothérapie. Outre la publication d’un rapport sur la protonthérapie au deuxième semestre 2010, un grand essai clinique de radiothérapie dans les cancers du sein vient d’être lancé : il vise à valider plusieurs approches destinées à diminuer le nombre de séances nécessaires au traitement de cancers du sein de bon pronostic.

Pour l’ASN, il ne faut toutefois pas banaliser les nouvelles technologies qui doivent faire l’objet d’une évaluation de la balance bénéfice/risque et de recommandations avec les praticiens. Par ailleurs, l’amélioration de l’information des patients doit être poursuivie pour aller dans le sens d’une démarche globale de progrès.

* Société française de radiologie oncologique.

S. H.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8826