L’AUSTRALIE a débuté en 2007 un programme de vaccination contre le papillomavirus (HPV) de toutes les femmes âgées de 12 à 26 ans. Les données pr- et postvaccinales du registre Victorian Cervical Cytology (VVCR) rendent compte d’une diminution de fréquence des lésions précancéreuses de haut grade (CIN2 et 3) chez les jeunes filles de moins de 18 ans (Julia Brotherton, « The Lancet », 2011;377:2085-92).
Le programme vaccinal australien prévoit une vaccination HPV à 12-13 ans et deux rattrapages, l’un entre 13 et 17 ans, le second entre 18 et 26 ans. Les autorités sanitaires australiennes recommandent un frottis cervico-vaginal tous les deux ans à partir de 18 ans. La découverte d’une lésion de bas grade conduit à la réalisation d’un frottis de contrôle à un an ; une lésion de haut grade est explorée d’emblée par une colposcopie.
Le registre VVCR répertorie les résultats des frottis cervico-vaginaux réalisés dans la ville de Victoria, soit une population de 2,7 millions de jeunes filles et de femmes. Moins de 1 % d’entre elles n’ont pas voulu participer au registre. L’incidence des lésions précancéreuses a été évaluée sur deux périodes, avant le programme de vaccination (janvier 2003-mars 2007) et après (avril 2007-décembre 2009), dans cinq tranches d’âge (≤ 17 ans, 18-20 ans, 21-25 ans, 26-30 ans, et ≥ 31 ans). La diminution de 38 % de l’incidence des lésions de haut grade constatée chez les plus jeunes confirme l’intérêt de la vaccination des préadolescentes, avant l’âge des premières relations sexuelles. Cette diminution d’incidence n’a pas été constatée dans les autres groupes d’âge. La fréquence des lésions de bas grade est restée stable, mais l’on sait que ces lésions sont moins fortement associées aux sous-types 16 et 18 et qu’elles peuvent de plus être provoquées par plus de 40 sous-types de HPV.
Un avis du CHSP.
Par ailleurs, dans un avis relatif à la vaccination contre les infections à papillomavirus humains des jeunes filles âgées de 14 à 23 ans (décembre 2010), le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) considère que « dans l’état actuel des connaissances, il n’y a pas lieu de recommander de façon préférentielle l’un des deux vaccins ». Le HCSP rappelle que « les deux vaccins ne sont pas interchangeables et que toute vaccination initiée avec l’un d’eux doit être menée à son terme avec le même vaccin ». Dans cet avis, le HCSP constate que « la couverture vaccinale des jeunes filles de 14 ans reste insuffisante à ce jour » et souhaite que tous les moyens organisationnels et logistiques soient mis en œuvre pour atteindre une couverture élevée à trois doses dans cette population. Le HCSP note que les pays européens qui ont obtenu une couverture vaccinale égale ou supérieure à 80 % (Royaume-Uni, Portugal) ont mis en place la vaccination dans les structures de soins publiques ou en milieu scolaire.
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