La procédure destinée à encadrer la vaccination des 110 000 agents de l’AP-HP a été élaborée dans toutes ses détails dès avant l’été. Mais la programmation la plus minutieuse ne met pas à l’abri des mauvaises surprises de dernière minute.
Tout était paré en vue du lancement de la campagne à la date d’aujourd’hui. Une échéance confirmée lundi dernier par le DGS et, le jeudi suivant, par la ministre Roselyne Bachelot. À l’AP-HP, pour coordonner la procédure vaccinale, c’est le Dr Sandra Fournier, infectiologue, qui a supervisé la manuvre : dès juin, désignation d’un référent vaccination dans chaque établissement, le médecin du travail dans la moitié des cas ; création des équipes de vaccination, avec des binômes médecins-infirmiers, choix des modalités selon les établissements : équipes mobiles, bureaux dédiés à l’intérieur de chaque pavillon... Organisation de réunions animées par les responsables des cellules de crise pandémie, pour expliquer aux différentes catégories d’agents l’intérêt de se faire vacciner. L’accent y a été particulièrement mis sur les cas graves décrits chez des sujets jeunes dépourvus de facteurs de risques. Édition d’une plaquette d’informations à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires. Enfin, ultime étape, la campagne vaccinale contre la grippe saisonnière a été lancée plus tôt qu’à l’habitude, du 9 au 19 septembre, de manière à se caler dans le délai des 21 jours minimum à observer entre les deux vaccinations. « 27 000 agents ont ainsi été piqués contre 21 000 en 2008, se félicite le Dr Fournier. Cela représente 25 % des soignants et 38 % des médecins. » Une adhésion jugée de bonne augure pour l’adhésion à la vaccination contre la grippe A(H1N1).
Si donc toutes les opérations préliminaires se sont déroulées impeccablement, les cadres de l’AP-HP ont quand même eu à quelques inquiétudes avec une livraison des vaccins qui s’est fait attendre jusqu’à la fin de la semaine dernière. Mais surtout, la déconvenue est venue du conditionnement : l’EPRUS a livré l’AGEPS (Agence générale des équipements et produits de santé, pharmacie centrale) avec le vaccin Pandemix de GSK conditionné en flacons de ...500 doses. Pas du tout ce qui avait été programmé. Du coup, l’état d’urgence a été décrété à la pharmacie centrale pour reconstituer en quelques jours des conditionnements appropriés avec l’adjuvant AS03 (un composé de squalène et polysorbate). Une opération qu’ont dû assumer, chacun pour son propre compte, la totalité des établissements français hospitaliers, puisque tous ont été livrés avec la même mégaprésentation.
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