LORS DE LA pandémie de grippe A(H1N1) en 2009, des vaccins adjuvés et non adjuvés monovalents ont été utilisés en Europe. « Le monitorage prospectif de la sécurité des vaccins est une étape essentielle au bon déroulement des campagnes de vaccination », rappelle l’équipe qui a réalisé ce travail, en rappelant un antécédent survenu en 1976 : une multiplication par plus de sept du risque de syndrome de Guilain-Barré avait été observée avec un vaccin contre un virus d’origine porcine A(H1N1) aux États-Unis. Les veilles épidémiologiques lors d’épidémies sur des vaccins grippaux saisonniers utilisés par la suite n’avaient montré que des accroissements modestes du risque de Guillain-Barré (jusqu’à deux fois).
La nouvelle étude est réalisée par le réseau VAESCO (Vaccine Adverse Events Surveillance and Communication), consortium européen. L’évaluation de l’association entre le vaccin utilisé en 2009 contre la pandémie avec des syndromes de Guillain-Barré ou de la variante qu’est le syndrome de Fischer a fait l’objet d’une étude cas-témoins dans 5 pays Européens (Danemark, France, Pays-Bas, Suède, Royaume-Uni), où la base de données a capturé une population totale de 5 millions de personnes. Chaque cas de polyradiculoneuropathie aiguë inflammatoire a été croisé avec 25 témoins appariés.
Il y a eu 104 patients ayant présenté un tel syndrome pendant la période de l’étude, entre le 1er novembre 2009 et le 30 mars 2010.
La couverture vaccinale a considérablement varié selon les pays. Les vaccins avec adjuvants ont été les plus utilisés. Après les ajustements pour les infections respiratoires ou les syndromes grippaux, ainsi que les vaccinations pour la grippe saisonnière, on constate que la vaccination contre la grippe A(H1N1) pandémique n’a pas été associée à une augmentation du risque de Guillain-Barré (odds ratio 1 ; IC 95 % 0,3-2,7).
Le risque de survenue de ce syndrome n’est pas augmenté ; toutefois, « l’intervalle de confiance montre que l’effet de la vaccination pourrait s’étager entre un cas de syndrome de Guillain-Barré évité à 2,7 cas en excès, dans les six semaines suivant la vaccination, chez un million de personnes », expliquent les auteurs.
En terme de risque absolu, sur la base de la limite supérieure de confiance, le risque absolu est inférieur à trois cas en excès pour un million de vaccinations.
Ce qui est bien au-dessous de l’augmentation du risque observée en 1976.
L’étude est encore en cours pour affiner les résultats, notamment en prenant en compte des caractéristiques des patients, comme l’éligibilité à la vaccination.
British Medical Journal, 12 juillet 2011. Doi : 10,1136/bmj.d3908.
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