Plus large protection contre les HPV

Premiers résultats pour le vaccin à neuf valences

Publié le 07/11/2013
Article réservé aux abonnés
1386081433469245_IMG_114908_HR.jpg

1386081433469245_IMG_114908_HR.jpg
Crédit photo : PHANIE

OUTRE LES valences 6 novembre 2016/18 comprises dans le vaccin quadrivalent, le nouveau vaccin évalué cible cinq génotypes oncogènes du HPV : 31/33/45/52/58, qui sont responsables d’environ 20 % des cancers du col.

L’étude d’immunogénicité et d’efficacité du vaccin nonavalent menée chez des femmes âgées de 16 à 26 ans (1) a permis de confirmer sa non-infériorité en termes d’immunogénicité comparativement au vaccin quadrivalent, et son efficacité largement supérieure pour protéger contre les infections persistantes et les pathologies liées aux HPV 31/33/4/52/58 (lésions de haut grade cervicales, vulvaires et vaginales) : elle est de 97,1 %. L’efficacité du vaccin nonavalent vis-à-vis des infections persistantes à HPV 16 et 18 et des lésions associées à ces deux génotypes viraux est équivalente à celle du vaccin quadrivalent.

Chez les adolescents âgés de 9 à 15 ans, une séroconversion (pour les 9 génotypes) a été rapportée dans 99 % des cas 4 semaines après la 3e dose vaccinale. Cette réponse était non inférieure à celle observée chez les jeunes femmes, ce qui suggère qu’une efficacité vaccinale équivalente à celle démontrée chez elles peut être attendue (2).

Les données de tolérance présentées lors du congrès (3) portent sur les différentes populations suivies dans ces études de phase III : 14 202 femmes âgées de 16 à 26 ans et ayant été vaccinées soit avec le vaccin quadrivalent, soit avec le nonavalent ; 3 011 préadolescents des deux sexes âgés de 9 à 15 ans et jeunes femmes de 16 à 26 ans, vaccinées par le vaccin nonavalent. Le nouveau vaccin nonavalent s’est montré bien toléré dans toutes les tranches d’âge étudiées. La majorité des effets secondaires ont été locaux, au site d’injection.

Le programme de développement du vaccin nonavalent se poursuit, avec trois autres études réalisées pour évaluer l’impact de l’administration concomitante du vaccin nonavalent à d’autres (méningococcique, tétanos-polio-diphtérie-coqueluche). Leurs résultats devraient être présentés prochainement.

Joura E, pour l’équipe de l’étude V503-001. Efficacy and immunogenicity of a novel 9-valent HPV L1 virus-like particle vaccine in 16- to 26-year-old women.

Luxembourg A, pour l’équipe du programme V503. An overview of the 9-valent HPV L1 virus-like particle vaccine clinical development program).

Giuliano AR et al. Safety and tolerability of a novel 9-valent HPV L1 virus-like particle vaccine in boys/girls age 9-15 and women age 16-26.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9278