Avec la réforme du système de santé italien en 1978, le médecin traitant est devenu l’un des maillons essentiels de la chaîne de prévention et de soins. Il fait le lien entre le système de santé et les assurés qui choisissent leur médecin traitant dans leur quartier, à condition d’y être résident.
Pour être inscrit sur les listes des généralistes désignés par les ASL, les centres de sécurité locaux, les généralistes doivent être spécialisés en médecine et chirurgie, avoir fait l’internat et passé le concours d’État. Ils doivent aussi avoir effectué des stages chez des médecins conventionnés et des gardes de nuit. « Plus on fait de stages et de gardes, plus on accumule des points qui serviront à obtenir l’habilitation de la sécurité sociale » explique le Dr Alessandro Sabatini, généraliste romaine.
Au terme de ce parcours, le futur médecin traitant peut ouvrir un cabinet répondant aux critères de la sécurité sociale. C'est-à-dire être équipé d’une salle d’attente, de toilettes et d’une rampe d’accès pour les personnes handicapées. Les frais d’aménagement sont à charge du praticien qui peut toutefois bénéficier de financements.
Chaque médecin traitant peut avoir un maximum de 1 500 patients. Il soigne généralement tous les membres d’une même famille, d’où son surnom de « médecin de famille ». Le cabinet doit être ouvert cinq jours par semaine, normalement du lundi au vendredi. Après avoir établi un premier diagnostic, le généraliste oriente ses patients en cas de besoin vers un spécialiste. Il s’occupe de la prévention et de l’éducation sanitaire des assurés. Il effectue également des visites à domicile et participe aux grandes campagnes de prévention et de dépistage en cas d’épidémie comme pour le Covid-19. Enfin, il prescrit les médicaments et les analyses et rédige les certificats médicaux.
En cas d’absence, le médecin traitant doit trouver un remplaçant qu’il paiera de sa poche. Selon les dernières estimations, le salaire brut annuel d’un médecin traitant est en moyenne de l’ordre de 64 400 €. Un montant insuffisant selon le Dr Sabatini car « tous les frais sont à notre charge, le loyer, les factures, la secrétaire, le matériel, les remplacements ».
Pour arrondir les fins de mois, certains praticiens se spécialisent en médecine esthétique. Entre deux consultations avec les assurés, ils « retapent » certains patients à l’aide d’injections d’acide hyaluronique, Botox ou insèrent des fils tenseurs pour éviter le relâchement des tissus notamment du visage. Ces traitements ne sont pas conventionnés et les prix varient d’un praticien à l’autre.
Pas de surrisque pendant la grossesse, mais un taux d’infertilité élevé pour les femmes médecins
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols