Chaque jour pendant le confinement, les chiffres de Santé publique France (SPF) ont influencé le quotidien des Français guettant la fin de la vague ou la reprise de l’épidémie. L’agence nationale de santé publique a, durant cette période, rempli sa mission en déployant toute son expertise pour suivre l’évolution de l’épidémie au jour le jour et informer sur la situation en suivant le triptyque « anticiper, comprendre et agir » qui détermine ses actions.
Dans le rapport annuel de 2020, Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France, précise d’ailleurs que la mission de l’agence est de « surveiller en permanence l’état de santé des Français, identifier les déterminants ayant un impact sanitaire, tels les comportements, l’environnement ou les conditions de vie, ainsi que l’exposition aux maladies chroniques ou transmissibles ». Une fois ces informations recueillies, l’agence doit « partager ces connaissances et fournir des outils pour agir efficacement (...) en prévention et promotion de la santé dans toutes ses dimensions, au niveau individuel ou collectif ».
Elle est ainsi responsable de la gestion des crises sanitaires et donc de la mise en place des moyens pour répondre à une situation exceptionnelle pour protéger les populations. Ce qui implique « la gestion administrative, financière et logistique de la Réserve sanitaire (recrutement, formation, mobilisation et animation ». Quand elle ne s’occupe pas de l’évolution du nombre de cas de Covid, l’agence gère l’observation et la surveillance épidémiologique afin de mettre en place des politiques de santé publique adaptées aux besoins de la population. Ses messages de prévention et de sensibilisation sont diffusés via ses plateformes désormais familières comme manger-bouger ou tabac info service.
Gouvernance
La gouvernance de l’établissement est organisée autour d’une direction générale et de 4 conseils : administration, scientifique, comité d’éthique et de déontologie, et enfin comité d’orientation et de dialogue.
734 agents remplissent les missions de Santé publique France sur l’ensemble du territoire. Les dix directions scientifiques et transversales et les trois directions supports conduisent les actions de l’établissement dans ses différents champs de compétences comme la surveillance des maladies infectieuses ou la stratégie de communication de l’agence.
Financement
Établissement public sous tutelle du ministère de la Santé, Santé publique France est financée par dotation de l’État : 156,15 millions d’euros en 2021. Une dotation exceptionnelle à hauteur de 831,5 millions d’euros lui est attribuée en 2021 « au titre de la prévention épidémique et la constitution de stocks stratégiques ».
Prises de position
Parmi ses missions, Santé publique France lance de nombreuses campagnes de sensibilisation. L’une des dernières concerne la diversification alimentaire chez les enfants de 4 mois à 3 ans. L’agence définit de nouvelles recommandations à destination des parents et des professionnels afin de lutter sur le long terme contre les messages contradictoires et de promouvoir un environnement favorable à la diversification alimentaire de l’enfant.
Santé publique France s’appuie également sur « son réseau de partenaires européens et internationaux pour mieux comprendre la situation épidémiologique (…), l’impact des mesures prises dans différents pays, échanger sur les stratégies de dépistage et de vaccination ». Cette coopération lui a aussi permis d’évoquer des problématiques liées au rôle des agences de santé nationales dans le développement des politiques publiques autour du changement climatique.
Néanmoins, certaines de ses actions ou les résultats de ses travaux peuvent être parfois critiquées par les populations concernées. Par exemple, Santé publique France a été saisie par l’agence régionale de santé des Pays de la Loire pour une enquête de terrain sur un éventuel cluster de cancers pédiatriques sur le territoire de plusieurs communes de Loire-Atlantique autour de Sainte-Pazanne. Malgré « plus de 600 échantillons prélevés (…) et plus de 80 000 analyses environnementales », l’agence a conclu qu’il « n’a pas été possible d’identifier une cause commune pouvant expliquer » un tel phénomène dans ce secteur. Une conclusion qui ne satisfait pas les familles.
Trois agences en une
La création de SPF en 2016 par la loi de modernisation du système de santé ambitionnait d'en faire une super agence de santé à l'instar des CDC nord-américains ou de Public Health England. Le nouvel organisme est né de la fusion de trois structures : l’Institut de veille sanitaire (InVS), l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) et l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS).
Exergue : Ses messages de prévention et de sensibilisation sont diffusés via ses plateformes désormais familières comme manger-bouger ou tabac info service.
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