Lancement du 2e volet de NutriNet-Santé

Une biobanque pour les chercheurs

Publié le 28/02/2011
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LES PROMOTEURS de NutriNet-Santé, étude coordonnée par le Pr Serge Hercberg (INSERM), espèrent recruter en 5 ans 500 000 internautes, qui acceptent de répondre chaque année sur le site à différentes questions sur leurs habitudes alimentaires, leur activité physique, leur poids, leur taille, leur état nutritionnel ; ils reçoivent également tous les mois un court questionnaire complémentaire permettant de mieux évaluer leur état nutritionnel et leur santé. À ce jour, 170 000 volontaires participent à cette « vaste étude citoyenne », qui, selon le Pr Hercberg, « devrait jouer un rôle important pour l’amélioration de la santé de tous et des générations futures ».

Le deuxième volet vise à collecter et à stocker des échantillons biologiques des volontaires de l’étude. Les personnes déjà inscrites ou qui s’inscriront peuvent prendre rendez-vous pour une consultation à la date de leur choix dans des centres locaux de l’étude (30 centres sont prévus sur l’ensemble de l’hexagone).

Lors de cette consultation, des données cliniques objectives seront collectées (mesures anthropométriques, pression artérielle, composition corporelle, force musculaire…). Des prélèvements de sang (43 ml) et d’urines seront faits et envoyés au laboratoire central NutriNet, un laboratoire spécifique permettant l’aliquotage es prélèvements et leur stockage à 80 °C, soutenu financièrement par l’université Paris-13, l’Institut de recherche en santé publique (IRESP), la Fondation pour la recherche médicale (FRM) et l’Association pour la recherche sur le cancer (ARC). Le prélèvement de sang fera l’objet d’analyses (cholestérol total, triglycérides, glycémie, HDL, LDL), dont les résultats seront transmis aux participants.

Les chercheurs espèrent dans un premier temps 10 000 volontaires, avec la finalité d’en inclure 150 000. Ainsi, les chercheurs vont-ils disposer « d’une gigantesque banque d’échantillons biologiques qui, couplés aux données d’exposition collectées sur Internet et du suivi de santé, constituera un patrimoine scientifique exceptionnel », souligne le Pr Hercberg.

Dr MARTINE DURON-ALIROL
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Source : Le Quotidien du Médecin: 8913