Alors qu'elle semblait s'infléchir début mars, l'activité grippale est repartie à la hausse en métropole en semaine 10 (du 6 au 12 mars), au terme de sa 16e semaine. Une durée inédite depuis 2010, alors que la moyenne des épidémies est de 11 semaines.
« Cette tendance à la hausse est vraisemblablement liée au fait que les congés d'hiver sont terminés dans l'ensemble des régions », analyse Santé publique France dans son dernier bulletin épidémiologique.
Toujours 11 des 13 régions sont en phase épidémique, et contrairement à la semaine précédente où l'activité grippale diminuait dans six régions, seulement trois restent sur cette tendance (Corse, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur). Les 10 autres régions ont une activité stable pour la moitié, ou en augmentation.
Les moins de 15 ans particulièrement touchés
Même si l'activité pour syndrome grippal est de faible intensité en ville, le taux d’incidence des consultations pour syndrome grippal a augmenté de 40 %, atteignant 130 pour 100 000 habitants (réseau Sentinelles). Les enfants de moins de 15 ans sont particulièrement touchés, un constat partagé par SOS Médecins.
En revanche, les indicateurs restent stables à l'hôpital, à peine en légère hausse (après une nette diminution) : + 3 % de passages aux urgences, + 8 % d'hospitalisations, en majorité des moins de 15 ans ou des adultes de moins de 65 ans.
Majorité de virus de type B
Le taux de positivité pour grippe était à nouveau en augmentation en ville (52 % versus 34 % en semaine 9) et à l’hôpital (7 % versus 6 %), témoignant d’une circulation active des virus grippaux en métropole, avec toujours une majorité de virus de type B/Victoria.
L’impact en termes de sévérité (hospitalisations et décès) de la circulation de ce type, majoritaire depuis fin janvier, est moins marqué que celui observé lors de la première vague épidémique en décembre-janvier, portée principalement par le virus A(H3N2), est-il rappelé.
Dans les Drom, les Antilles étaient toujours en épidémie, tandis que la Guyane passait en phase post-épidémique cette semaine et qu'un rebond apparaissait à Mayotte, après une première vague épidémique fin 2022.
Et Santé publique France de rappeler l'importance d'une adoption systématique des gestes barrières.
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