Chikungunya

La Nouvelle-Calédonie pour la première fois touchée

Publié le 29/03/2011
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Crédit photo : AFP

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Crédit photo : CDC

Le 25 février 2011, les autorités de Nouvelle-Calédonie ont rapporté un cas de Chikungunya importé d’Indonésie (Djarkata) chez une patiente résidant au centre de la Grande Terre. L’investigation autour des cas a permis de retrouver un deuxième cas suspect résidant à Nouméa, également importé d’Indonésie. Dans les deux cas, la sérologie était en faveur d’une infection très récente potentiellement. La présence sur le territoire calédonien d’un vecteur (Aedes aegypti) compétent pour le virus chikungunya a d’emblée fait craindre une possible transmission locale du virus. Les mesures de contrôle ont été mises en place, notamment la sensibilisation des médecins et la lutte anti-vectorielle autour des cas.

Toutefois, le 1er mars, le diagnostic du premier cas autochtone était confirmé par l’institut Pasteur de la Nouvelle-Calédonie. Ce cycle local de transmission a certes été favorisé par la présence d’Aedes ægypti et celle de personnes virémiques, mais aussi par la présence d’une « d’une population susceptible au virus en l’absence d’immunité et du retard à la mise en œuvre des mesures de contrôle en raison de l’envoi en métropole du premier prélèvement », expliquait le Bulletin hebdomadaire international de l’Institut de veille sanitaire (n° 286). Un deuxième cas autochtone a été rapporté chez une patiente résidant dans une commune au nord de Nouméa, sans lien épidémiologique avec les autres cas, témoignant

d’une circulation virale du chikungunya sur le Grand Nouméa.

Les autorités redoutent la survenue de foyers de cas autochtones ou d’une épidémie, dont l’ampleur reste imprévisible. Une exportation de cas vers Wallis et Futuna et la Polynésie Française est également envisagée. Une campagne de distribution de répulsif ainsi qu’une inspection des jardins ont été mises en œuvre dans le quartier de la Vallée du Colons, à Nouméa, dans lequel les deux derniers cas ont été identifiés. Des épandages ciblés d’insecticide sont également réalisés.

 Dr L. A.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8933