À l’aide d’un questionnaire standardisé, deux enquêteurs ont interrogé 495 personnes en août 2014 sur les plages du lac de Der en Champagne-Ardenne (n = 284) et sur celles de Nice (n = 211). 18 items concernaient les connaissances du risque solaire, 7 les méthodes de protection constatées ou déclarées, et 10 des facteurs susceptibles d’avoir entraîné des modifications de comportement ces cinq dernières années.
Les moyens de protection solaire réellement utilisés étaient notés au moment de la distribution du questionnaire. Les caractéristiques des deux populations (âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle) et le niveau de connaissances (p > 0,05 pour 83 % des items) étaient statistiquement identiques dans les deux groupes. La moyenne d’âge était de 38,4 ans au lac du Der et de 37,3 ans à Nice, avec une prépondérance de phototype 3. Le taux de participation a été sensiblement identique : 84 % au Lac du Der et 80 % à Nice.
Les résultats ont montré que les moyens de protection constatés (C) ou déclarés (D) étaient moins importants (p < 0,05) sur les plages du lac du Der que sur celles de Nice : chapeau 12 % vs 20 % (C), lunettes 48 % vs 63 % (C), tee-shirt 3 % vs 28 % (C), ombre 13 % vs 40 % (C), écrans solaires IPS > 30 35 % vs 65 % (D).
Pour l’ensemble des personnes (essentiellement des femmes avec des enfants) ayant déclaré avoir augmenté leur protection solaire (n = 206, 42 %), la raison majoritairement retenue était celle des campagnes de prévention (19 %).
Malgré un niveau de connaissances équivalent, le groupe du nord adopte un comportement estival davantage à risque que celui du sud. Pourtant, de par l’indice UV attribué l’été à ces deux lieux, un même niveau de protection est à préconiser.
Ces résultats soulignent l’importance d’explorer davantage les représentations et les comportements des patients en termes de protection solaire, cela quel que soit leur lieu de vie ou leur mode d’exposition. Ils questionnent les différents acteurs de prévention quant au fait d’adopter une approche davantage centrée sur les types de population que sur les risques.
D’après la communication du Dr Laurent Girardot (Reims)
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