LE 25 FÉVRIER dernier, l’ARS de Haute-Normandie recevait le signalement du décès à la suite d’une forme grave avec purpura fulminans d’infection invasive à méningocoque d’une jeune fille de 15 ans, domiciliée dans le canton de Blangy-sur-Bresle dans la région de Dieppe. Les résultats des prélèvements réalisés ont révélé à la fin de la semaine dernière la présence de la souche B14 P1,7:16 qui circule en Seine-Maritime depuis 2003 et dans la Somme depuis 2008. « La jeune fille avait reçu 3 injections de vaccin MenBvac au cours de l’année 2009, dans le cadre de la campagne de vaccination organisée dans ces deux départements », souligne l’ARS. La survenue de ce cas « ne remet en cause ni l’efficacité du vaccin ni le bien-fondé de la campagne de vaccination », souligne le Dr Cottrelle Benoît, responsable du pôle veille et sécurité sanitaire à l’ARS. La campagne de vaccination organisée en Seine-Maritime, depuis 2006, et dans la Somme, depuis 2009, a permis de diminuer fortement l’incidence des infections invasives dans les zones concernées. Un tel cas « indique que la souche persiste localement et montre qu’il est nécessaire de renforcer la protection de la population », insiste l’ARS.
Plus de 50 personnes à vacciner.
L’agence précise également que « l’apparition d’une forme grave de la maladie après une vaccination est un événement très rare » et que des investigations complémentaires sont en cours notamment au Centre national de référence des méningocoques (CNR). « Il arrive que certaine personne ne réponde pas à la vaccination », souligne le Dr Cottrelle.
L’ARS de Haute Normandie devrait mettre en place une nouvelle série de mesures complémentaires de l’antibiothérapie préventive déjà prescrite aux personnes de l’entourage proche, famille, soignants de la jeune fille. « Une cinquantaine de personnes sont concernées », précise le Dr Cottrelle. Dans le lycée Anguler à EU qu’elle fréquentait, les séances de vaccination destinées à pratiquer la 4e injection du vaccin tel que le préconisent les dernières recommandations du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) ont été avancées : « prévues en avril, elles vont se dérouler dès la rentrée de la semaine prochaine », poursuit le Dr Cottrelle.
Dans son avis d’octobre 2011, le HCSP soulignait que la situation actuelle, caractérisée par une augmentation du pourcentage de sujets réceptifs, « expose à la survenue de cas chez des sujets vaccinés avec des conséquences délétères quant à la confiance du public dans la vaccination ».
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