Diphtérie

Un cas importé à Carcassonne

Publié le 24/03/2011
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UN CAS de diphtérie a été signalé dans la région de Carcassonne, a indiqué l’Agence régionale de santé du Languedoc-Roussillon, précisant dans un communiqué que « le patient va bien ». Comme le prévoient les recommandations, les personnes avec lesquelles le malade a pu être en contact durant la période de contagiosité ont été identifiées afin de prévenir l’apparition de cas secondaires. « Par mesure de précaution un traitement antibiotique préventif de courte durée, ainsi qu’un rappel de vaccination » leur a été proposé, a indiqué l’agence.

« Il s’agit d’un cas importé diagnostiqué chez un patient adulte », précise le Dr Farhad Entezam de l’ARS. Le patient avait été vacciné mais « n’était pas à jour » dans ses vaccinations. Les mesures d’isolement ont été mises en place et le patient « n’est plus contagieux ». À ce jour, aucun cas secondaire n’a été identifié.

La diphtérie due à Corynebacterium diphteriae est une maladie à déclaration obligatoire hautement contagieuse. Elle se transmet par voie respiratoire (toux, éternuements) par le biais des sécrétions rhinopharyngées ou des plaies cutanées et, très rarement, par contact indirect avec des objets souillés par des sécrétions de malades. La période d’incubation est courte (2 à 5 jours). Le tableau clinique est celui d’une atteinte ORL avec une angine peu fébrile caractérisée par la présence de fausses membranes, de couleur crème ou grisâtre, très adhérentes sur les amygdales. La gravité de l’infection est liée à la diffusion de la toxine diphtérique dans le myocarde et dans le système nerveux, avec une paralysie du système nerveux central pouvant conduire à la mort par asphyxie.

Du fait de la vaccination obligatoire (vaccin diphtérie-tétanos- polio) des nourrissons de 2 mois jusqu’à l’âge de 18 ans, la maladie a pratiquement disparu en France. Depuis 1989, un seul cas contracté sur le territoire national a été signalé aux autorités sanitaires en 2003. Deux cas d’importation ont été signalés en 2002 et 2004.

 Dr L. A.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8930