Le Swaziland reste le pays de la plus forte prévalence du VIH. Les premiers résultats de l’étude SHIMS, conduite par ce ministère avec le soutien du CDC américain, montre une prévalence de 31 % chez les adultes de 18 à 49 ans voire de 54 % chez les femmes de 30-40 ans.
La première phase de l’étude destinée à mesurer l’incidence nationale du VIH au Swaziland a permis d’inclure 13 000 foyers Swazilandais, comprenant 18 105 personnes de 18 à 49 ans. Les premiers résultats portent sur la prévalence de l’infection. Le taux de 31 % observé dans la population générale s’est stabilisé au cours des cinq dernières années, a annoncé Rejoice Nkambule, un membre du ministère de la santé Swazilandais. L’étude révèle aussi l’existence de pics de prévalence chez les femmes de 30 à 34 ans (54 %) et chez les hommes de 35 à 39 ans (48 %), des taux plus élevés que ceux rapportés antérieurement.
« L’augmentation de la prévalence chez ces adultes entre 30 et 40 ans peut être due à une augmentation du nombre des personnes qui vivent plus longtemps avec l’infection, et qui ont un accès aux traitements antirétroviraux (ARV) », soulignent les auteurs de l’étude.
En revanche, la prévalence du VIH a décliné chez les femmes de moins de 30 ans et chez les hommes de moins de 35 ans. Les tendances chez les femmes les plus jeunes, avant d’être mères, montrent également une réduction de prévalence, comme l’indiquent les enquêtes « Swaziland Antenatal HIV Sentinel Surveillance Surveys ».
Depuis 2005, le nombre de personnes mises sous ARV est en augmentation du fait d’un passage à l’échelle de l’accès au traitement et de la décentralisation des services de santé au Sawaziland, ce qui peut expliquer une réduction de la prévalence chez les moins de 30 ans.Cet état des lieux permettra de mieux préciser l’impact des mesures et notamment de l’augmentation de l’accès au traitement sur l’incidence du VIH dans ce pays fortement touché.
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