Il s’agit de dermatoses le plus souvent phototoxiques, qui résultent de l’action conjuguée d’un agent chimique contenu dans une plante et du rayonnement solaire.
Cliniquement, les phytodermatoses se traduisent par une réaction cutanée de type inflammatoire survenant quelques heures après le contact, associant érythème, œdème et parfois décollement bulleux, suivis d’une pigmentation parfois durable.
La dermite des prés, individualisée en 1932, est la plus caractéristique. Les lésions érythémateuses, œdémateuses et vésiculobulleuses, qui peuvent être douloureuses, siègent au niveau du décolleté selon une disposition linéaire, striée. Elles apparaissent 24 heures après contact avec des plantes riches en furocoumarines, composés tricycliques présents dans quatre grandes familles de plantes : les Apiacées (comme l’angélique et le cerfeuil sauvage), les Fabacées (psoralier), les Moracées (figuier) et les Rustacés (bergamote, citron vert ou rue du jardin notamment).
Une autre entité clinique bien connue est la dermite en breloque, caractérisée par des lésions pigmentaires en pendentif au niveau du cou et du décolleté, survenant après application de parfums contenant de la bergamote avant une exposition solaire.
Les phytodermatoses peuvent prendre des aspects plus trompeurs, à type de bulles ou d’érosions post-bulleuses en particulier après contact avec le citron vert où elles peuvent en imposer pour un impétigo, une mycose voire une cellulite.
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