« Au moins 2 millions de personnes en France sont dénutries, et la moitié ne le savent pas », observe Cécile Bonhomme, responsable médicale de Lactalis Nutrition Santé, spécialisé dans la nutrition clinique orale.
Or la dénutrition accélère l’évolution péjorative de pathologies existantes et facilite l’émergence de nouvelles, concourant à la dégradation de l’état de santé, et ainsi à un risque augmenté de dépendance de personnes déjà fragilisées. Pour inverser la tendance, la dénutrition doit être systématiquement repérée. Les facteurs de risque sont nombreux : perte d’autonomie, régimes restrictifs, problèmes bucco-dentaires, solitude, etc. Le diagnostic confirmé sur une perte de poids rapide et involontaire (plus de 5 % en 1 mois ou 10 % en 6 mois) ou un faible indice de masse corporelle. La solution ? Un régime nutritionnel enrichi (crème fraîche, gruyère, etc.) auquel on ajoute des collations, pour 3 à 6 mois au moins. « Ces compléments nutritionnels oraux (protéines et énergie) peuvent être désormais concentrés en première intention (29 g de protéines pour 200 ml, contre 20 g pour les compléments "classiques"), soit pour passer un premier cap, soit en renouvellement de traitement si la stratégie nutritionnelle est insuffisante ou dans des situations d’hypercatabolisme », conseille-t-elle. Le complément, sur prescription, remboursé, doit être pris de préférence le soir, en collation donc, pour écourter le jeûne nocturne chez ces personnes qui ont l’habitude de dîner tôt et léger. Pour rappel, les besoins en protéines (pour ne pas "détricoter" son muscle) sont de 1 g/kg de poids et par jour, davantage en cas de pathologie associée à la dénutrition.
D’après la conférence de presse de Lactalis Nutrition Santé
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