Un garant du futur

La femme est l’avenir du monde. Ca fait bien de le dire et, pour les femmes, ça fait du bien de l’entendre. Encore est-il permis d’en douter quand on voit l’irrespect avec lequel elles sont parfois traitées. Quoi qu’il en soit, il leur faut la santé ! C’est comme dit Roselyne Bachelot-Narquin, administratrice du Fonds français pour la santé des femmes (FSF)*, « le meilleur moyen de faire progresser l’humanité tout entière ». Les actions du Fonds sont nombreuses. En France, il s’agit d’améliorer l’accès des femmes à l’éducation, à la contraception, à la lutte contre les violences… Il faut former des médecins, des sages-femmes. À l’étranger, des programmes de formation sont lancés, notamment au Tchad et au Togo. « Nous cherchons des fonds auprès des entreprises et des particuliers », explique le Pr Jacques Lansac, président du FSF depuis 1973. Sa conviction est inébranlable. Comme celle du Dr Denis Mugwege, présent aux journées du CNGOF et président d’honneur du Fonds pour la santé des femmes qui prend en charge ces femmes violées durant 20 ans de conflits dans l’est de la République Démocratique du Congo. Il y croit à la santé des femmes, il s’indigne des violences qui leur sont faites, il les « répare » des tortures et des viols qu’elles subissent. De retour dans son hôpital de Bukavu, sous la protection des Casques bleus, il n’est plus seul à lutter. À ses côtés, ces femmes auxquelles il a rendu leur intégrité physique et leur dignité, sont devenues des activistes de la paix, en quête de justice. Ne pas rater le film documentaire sur son action s’il passe dans le coin et même plus loin : « L’homme qui répare les femmes : la colère d’Hippocrate ».