Le décalage entre la perception des médecins et celle des patients concernant la sévérité de l’arthrose est important, comme l’a montré l’étude menée par la Dr Isabel Castrejön (Chicago) [1] et cette différence est encore beaucoup plus marquée que dans la polyarthrite rhumatoïde (PR), l’arthrose étant souvent considérée comme moins grave que la PR.
Dans cette nouvelle étude, 243 patients ayant une arthrose et 216 une PR, d’âge moyen similaire, ont été interrogés à l’aide de questionnaires d’évaluation portant sur la fonction physique, la douleur, la fatigue, les différents symptômes et le nombre d’articulations touchées. L’analyse des résultats confirme que l’arthrose a un impact important sur la qualité de vie.
Une différence de 2 points
Patients et médecins ont également évalué la sévérité de la maladie à l’aide d’une échelle visuelle analogique allant de 1 à 10. Une différence de 2 points entre l’appréciation du patient et celle du médecin était considérée comme un signe de sous-estimation de l’impact de la maladie par le rhumatologue. Les résultats montrent une sous-estimation beaucoup plus fréquente dans l’arthrose (34 %) que dans la PR (18 %). Cette sous-estimation a des conséquences sur le choix du traitement et son observance. À l’inverse, la sévérité de la maladie était jugée plus élevée par les rhumatologues que par les patients chez 10 % des patients arthrosiques et 15 % des patients ayant une PR. Enfin, l’appréciation de la sévérité par les rhumatologues et les patients était la même chez un peu plus de la moitié des patients arthrosiques (56 %) et chez les deux tiers (67 %) de ceux ayant une PR. Il y avait moins de différence de perception lorsque le médecin était un chirurgien orthopédique, les patients étant alors peut-être vus à un stade plus sévère.
(1) Castejon Isabel et al. Abstract n° OP 0094
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