« Les médecins, les soignants et les organismes d’assurance maladie peuvent se préparer à une transformation majeure dans le dépistage du cancer. » À l’occasion de la présentation des résultats de l’étude Pathfinder, qui laisse entrevoir des possibilités de dépistage précoce de nombreux cancers, l’ESMO a appelé à mieux anticiper l'impact sur le système de soins, pointant les lacunes des moyens actuels. Par exemple, « si l’on se met à dépister des cancers du pancréas très précoces, qui nécessiteront des chirurgies, les structures chirurgicales ne sont pas prêtes à absorber tous les patients dépistés », illustre le Pr Fabrice André.
Infrastructure
De même, si, comme le laisse espérer l’étude M14TIL, « on se dirige vers de la thérapie cellulaire pour les tumeurs solides, comme les cancers pulmonaires, pancréatiques ou les mélanomes, une vraie question d’infrastructure de soins va là encore se poser », poursuit l’oncologue.
Autre exemple : avec la multiplication des thérapies ciblées, illustrées par l’étude CodeBreak 200, les capacités en matière de séquençage génomique vont forcément devoir être revues à la hausse.
A contrario, certains progrès thérapeutiques pourraient venir alléger la charge du système de soins en raccourcissant les durées de traitement. Ainsi, dans l’étude Niche-2, les chercheurs suggèrent qu’une immunothérapie de 8 semaines pourrait suffire à guérir certains cancers du côlon avec une anomalie de réparation de l’ADN. « On peut ensuite imaginer multiplier ce genre d’exemple et permettre ainsi de traiter de façon optimale les patients en réduisant les ressources nécessaires », espère le Pr André.
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Un système de soins à adapter
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